Retrouvez Weekly sur Facebook

L'essentiel de l'actu

PS : Martine Aubry quitte un navire à la dérive

Martine Aubry va quitter la direction du PS. Preuve, et n’en déplaise à certains, que sa tribune de la semaine dernière n’était pas seulement "une posture". Un coup de gueule qui fait, une nouvelle fois, tanguer le Parti socialiste.

Non, elle ne se présentera pas à l’élection présidentielle de 2017. Non, elle n’espère plus aucun portefeuille ministériel. Et surtout, non, elle ne veut plus faire partie de la direction du PS. Elle ? C’est Martine Aubry. Après une tribune publiée dans Le Monde la semaine dernière où elle s’en prenait à l’action du gouvernement, la maire de Lille a décidé d’aller plus loin. Beaucoup plus loin. Loin des socialistes au pouvoir. Dans les colonnes du JDD, elle a annoncé qu’elle et ses proches allaient quitter leurs fonctions au PS. Aujourd’hui, l’enfant terrible de la gauche, c’est elle. Alors comme d’habitude, la famille s’est réveillée.

Il a y a d’abord eu le grand-frère conciliant. Le Premier secrétaire, pourtant habitué des recadrages en règle, a estimé hier sur BFMTV que la violente charge de la maire de Lille contre le gouvernement était l'illustration d'une "crise de mutation" du PS. Jean-Christophe Cambadélis, qui a rappelé que son objectif était "de rassembler, d'être clair et unitaire", a tout de même qualifié la tribune de son "amie" d'"excessive" sur certains points. Mais comme le parti est au bord de l’explosion, il a surtout martelé que le PS aura "besoin de Martine Aubry dans la campagne présidentielle". Besoin de cette "une grande voix socialiste". Et pour bien enfoncer le clou, le Premier secrétaire a critiqué le discours sur les migrants de Manuel Valls à Munich. De quoi tendre la main à la maire de Lille.

Puis, il y a eu l’oncle grognon et loufoque. Interrogé par Le Parisien, l'ancien ministre Jack Lang a déclaré : "Sa philippique me choque, c'est comme un coup de poignard dans le dos". Sa quoi ? Philippique… Son "discours violent et polémique". Merci le dico. Et merci tonton !

François Hollande et Manuel Valls avaient déjà fort à faire avec les frondeurs (même si on les entend moins), les écologistes (même si certains sont revenus) et ceux qui avaient claqué la porte du gouvernement au cours des trois dernières années. Ils vont devoir désormais composer avec cette nouvelle scission… Jusqu’à l’explosion finale ?

Et vous, quel est votre avis ? Exprimez-vous ! Réagissez à cet article.


Suivez-nous

Les auteurs