Pape François : pèlerin et diplomate

Le pape François a effectué un voyage de trois jours au Moyen-Orient. Il y a d'abord eu l'image, lorsque le pape François s’est recueilli en silence, le front appuyé contre le béton du mur de séparation entre Israël et la Cisjordanie. L’image a fait le tour du monde. Ce mur de plusieurs mètres de haut a été construit par les Israéliens au début des années 2000 pour se protéger des attentats après la deuxième Intifada. Son tracé passe en grande partie sur des terres palestiniennes au-delà de la frontière de 1967, la seule officiellement reconnue par la communauté internationale.

Il y a ensuite eu ce geste historique, lorsque le pape François a demandé aux chefs d'État palestinien et israélien de venir prier avec lui au Vatican "en invoquant de Dieu le don de la paix". Une invitation à laquelle les présidents Mahmoud Abbas et Shimon Pérès ont répondu favorablement. Le premier devrait se rendre à Rome dans une dizaine de jours. Le second avant la fin du mois de juin. Si le pape François n’espère pas accomplir un miracle, sa requête est à elle seule historique et hautement symbolique. C’est l’histoire d’un chrétien qui invite un musulman et un juif à prier, ensemble.