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Pas de voiture, pas de transports et une RTT pour rien ?

Avec la COP21 et son cortège de chefs d'Etat et autres représentants de gouvernements, des mesures de sécurité renforcées, le début de semaine s'annonce compliqué en Ile de France.

Privés de leur marche pour le climat ce dimanche en raison de l'état d'urgence, les manifestants ont trouvé un autre moyen de se mobiliser : déposer des milliers de chaussures sur la place de la République.

Et ce matin, nous sommes nombreux à avoir choisi de ressortir les baskets, talons ou mocassins dans le sac, pour rejoindre notre lieu de travail. Car on nous l'a dit et répété : ne pas prendre la voiture, ni les transports en commun. Une initiative pour réduire la pollution alors que débute la grande conférence au Bourget ? Absolument pas. Il s'agit de faire place pour les cortèges officiels.

Nous, "pauvres" salariés sans passage prioritaire ni convoi sécurisé, on n'a qu'à se débrouiller. Et personne ne nous a vraiment simplifié la tâche. Tout a même été très souvent confus dans les déclarations des différents interlocuteurs que l'on a pu entendre ces derniers jours. Un manque de clarté, une impression désolante d'improvisation dont on commence à avoir l'habitude -on pourrait le comprendre dans le contexte actuel post attentats-, mais qui à la longue deviennent lassant. Gratuité des transports puis finalement "évitez de les prendre sauf nécessité", des fermetures de circulation depuis hier qui ont même commencé plus tôt que prévu... Entre le périphérique, l'A1, l'A6, des itinéraires dans Paris complètement aléatoires, il y a de quoi être perdu.

Le champion du monde a certainement été le préfet de police de Paris, Michel Cadot, qui nous a lancé le conseil "soit de travailler chez soi quand on en a la possibilité, soit de prendre une journée de RTT". Non, nous ne sommes pas le 1er avril.

S'il est temps que nos dirigeants se décident enfin à agir contre le réchauffement climatique, pourraient-ils aussi prévenir nos employeurs que ce matin, et on peut imaginer qu'il va y avoir d'autres prochaines journées aussi compliquées, nous avons le droit de rester chez nous ?

Nous sommes partis travailler. Parce qu'on n'a pas demandé la tenue d'une grande conférence, si importante soit-elle, mais qui nous complique sacrément le quotidien. Certains prendront leurs voitures parce qu'ils n'ont pas d'autre choix. D'autres encore sont incapables de prendre un RER, un train ou un métro depuis les attentats qui ont fait naître de profondes angoisses. Et les stations de Vélib seront certainement vides dès les premières heures.

Une fois de plus, ceux qui habitent en province vont être nombreux à se dire qu'ils sont tellement mieux loin de la capitale. Et là, ils n'ont peut-être pas tort. Tiens, on n'a pas une trottinette qui traîne dans le placard ?

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