Présidentielle: et si c'était Manuel Valls ?

S'il n'y allait pas? Il faudrait encore attendre quelques semaines pour avoir la réponse, le début du mois de décembre, pour savoir si François Hollande sera bien candidat à la prochaine présidentielle. Malgré les derniers jours où l'image du potentiel candidat a été bien écornée suite aux révélations du livre "Un président ne devrait pas dire ça", une poignée d'irréductibles hollandais veut encore y croire. Mais les soutiens se sont réduits, le doute s'est aussi installé. "Les enfants n'ont pas envie que leur père aille au massacre", a même lancé sa ministre et ex compagne Ségolène Royal dans le JDD. Et si c'était elle finalement, le joker de la gauche qui semble bien en mal de candidats sérieux, capables de l'emporter?

Si son nom est évoqué depuis plusieurs jours, il y en a un autre qui persiste à revenir dans les conversations : Manuel Valls. Il y a peu encore, le Premier ministre se disait "prêt" en cas de renoncement du chef de l'Etat. Aujourd'hui, nombreux sont ceux à souhaiter sa présence au premier tour en avril. Selon un récent sondage, six Français sur 10 voient en lui un meilleur candidat que François Hollande. 

Sa volonté "d'y aller", le chef du gouvernement ne la cache pas. Tout en devant rester loyal, il doit attendre de connaître la décision du pensionnaire de l'Elysée pour se lancer officiellement. Presque comme une doublure, mais avec plus de chance de briller sur scène ? Ce que l'opposition ne manque pas d'observer en tout cas, c'est que plus le flou s'installe, plus la gauche semble fragile. Et le temps du "candidat remplaçant" pour convaincre sera réduit, avec le risque d'une défaite cinglante et humiliante. Tout est une question de timing.