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Prise d'otages à Sydney : 3 morts et la vague de soutien «#Illridewithyou»

Trois personnes ont été tuées dans une prise d'otages à Sydney, ce lundi. Le principal suspect, un personnage isolé selon les enquêteurs, se réclamait de l'Etat Islamique. L'Australie est sous le choc.

Les faits. Une quinzaine de clients et employés du café Lindt de Sydney ont été retenus en otages pendant presque toute la journée de lundi. Au bout de 16 heures, les forces de l'ordre ont fini par donner l'assaut. Deux otages ont été tués, une femme de 38 ans et un homme de 34 ans, ainsi que le principal suspect, âgé de 50 ans. D'autres ont été blessés. Durant la prise d'otages, l'homme armé avait affirmé que plusieurs bombes avaient été placées dans la ville. Il avait aussi demandé à parler au Premier ministre australien, ainsi qu'un drapeau de l'EI. Un peu plus tôt, il avait fait déployer par les personnes retenues une banderole où il y avait inscrit en arabe "Il n'y a de dieu que Dieu et Mohamed est son prophète". Les autorités ont craint une attaque de Daech mais ont finalement conclu à un "acte isolé".

Qui était le preneur d'otages ? Il s'agirait de Man Haron Monis, un réfugié iranien arrivé en Australie en 1996. Islamiste radical. L'homme est connu des services de police. En 2011, il avait été condamné pour l'envoi de lettres d'injures à des familles de soldats australiens morts en Afghanistan. Man Haron Monis a aussi été accusé de plusieurs agressions sexuelles, à un moment où il travaillait en tant que prétendu guérisseur.

Une conséquence inattendue : la mobilisation "I'll ride with you". Au moment de la prise d'otages, qui a provoqué une véritable onde de choc en Australie, de nombreux messages anti-musulmans ont été postés sur internet. En réaction, et par crainte d'une stigmatisation de la communauté, un hastag de solidarité "#Illridewithyou", "je voyagerai avec toi" a été créé. C'est le témoignage d'une certaine Rachael Jacobs qui en est à l'origine. Sur Facebook, la jeune femme a raconté avoir vu dans la journée une femme musulmane retirer son voile à ses côtés dans le métro, par crainte d'être prise à partie et lui aurait dit "remettez-le, je vais marcher avec vous". Immédiatement, son geste a inspiré une initiative sur les réseaux sociaux par Sir Tessa, tout d'abord comme une aide à ceux qui pourraient craindre de prendre les transports. "Si vous prenez le bus 373 vers Martin Place, que vous portez des vêtements religieux et que nous ne vous sentez pas en sécurité seul, je voyagerai avec vous" a ainsi été le premier message posté.

Vu de Twitter. En France, les réactions étaient nombreuses face à ce hashtag "Illridewithyou", devenu ultra populaire en très peu de temps. "Ça fait un peu rêver", a écrit Henri, qui partageait le sentiment de Majda : "Merci à nos amis australiens qui ne cèdent pas à l'amalgame #illridewithyou, une initiative exemplaire". "C'est typiquement ce genre de hastag qu'on ne verrait jamais en France. Beaucoup devraient se remettre en question", a aussi estimé Yasmine Sophia. D'autres, comme Stéphane, étaient plus mesurés : "Pourquoi pas mais à quand un # par solidarité avec les victimes des dingos d'Allah ?". "C'est sûr que personne n'a proposé aux chrétiens d'Irak de les accompagner pour les protéger", estimait plus sévère un autre internaute.

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