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Prostitution : les origines du plus vieux métier du monde

Alors que Rosen Hicher a bouclé sa marche de 800 kilomètres et que deux cents élus ont lancé un appel pour l’abolition de la prostitution, retour sur celui que l’on surnomme "le plus vieux métier du monde".

Cette semaine, le débat sur la prostitution a été relancé grâce à deux initiatives. Ce sont d’abord deux cents élus de tous bords politiques qui ont lancé un appel aux sénateurs dans les colonnes du Journal du Dimanche pour demander son abolition. Le même jour, Rosen Hicher est arrivée à Paris après une marche de 800 kilomètres à travers la France. Cette ancienne prostituée, militante elle aussi de l'abolition de la prostitution, était partie de Saintes au début du mois de septembre pour interpeller les élus.

Mais savez-vous ce que signifie le mot "prostitution" et s’il s’agit réellement du "plus vieux métier du monde" ? On pourrait le traduire par "livrer à l'impudicité" ou "exposer au public". L’explication est limpide. Quant à connaitre l’origine de la prostitution, c’est plus compliqué.

Il faut remonter à l’antiquité. A cette époque, pas question d’argent, les faveurs sexuelles sont encadrées par les pratiques du culte religieux. Les prostituées s’offrent à leurs Dieux pour le salut de leur peuple. A l’origine, on parle donc de prostitution sacrée. Mais il ne faudra pas attendre très longtemps pour que l’argent fasse son apparition. Les temples monnayent l’organisation des rites religieux, les riches propriétaires se font payer pour prêter leurs filles… Et rapidement l’Etat créé des établissements municipaux ou autorise l’ouverture d’établissements privés… taxés bien évidemment ! Dès le IIe siècle av. J.-C., les prostituées sont inscrites sur un registre spécial et doivent être munies d'une licence d'exercice.

La véritable organisation de la prostitution commence au Moyen-Âge. Pratique jugée naturelle, elle est encadrée. C’est à cette époque que les filles de joie doivent porter des tenues vestimentaires qui les différencient des autres femmes.

Les choses se gâtent à partir du XVIe siècle. Les maisons sont fermées. Les prostituées pourchassées, emprisonnées ou bannies. Elles entrent dans la clandestinité.

Aujourd’hui, la prostitution est loin d’avoir disparue de nos trottoirs. Alors faut-il l’encadrer ou l’abolir ?

En fin d’année dernière, les députés avaient adopté la pénalisation des clients. Une petite révolution qui permettait de punir l'achat d'actes sexuels d'une contravention de 1.500 €, transformable en délit en cas de récidive. Mais la mesure a été depuis supprimée en juillet dernier.

Quant à savoir s’il s’agit du plus vieux métier du monde… L’expression est signée Rudyard Kipling et date de 1888. Elle provient de sa nouvelle "Sur le mur de la ville" qui retrace l’histoire d’une prostituée.

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