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High-Tech

Santé du salarié : quand le digital s'en mêle

Dans une économie qui se veut digitale, prône les avantages de la disruption, de la volonté de casser les codes et modèles dans une recherche constante d’innovation, dans une société qui s’est mondialisée et financiarisée, où la rapidité du transfert d’information ne laisse plus systématiquement la place à la réflexion, dans ce brouhaha de données, où l’on nous vante les avantages du Big Data et du machine learning, où l’on évoque la Blockchain, les FinTechs, InsurTechs et autres startups qui vont révolutionner notre quotidien, où se situe les évolutions concrète pour la santé du salarié ?

De plus en plus attentifs à nos mails en dehors de nos heures de travail, prompt à répondre car possédant ces téléphones portables qui nous gardent également en lien via les réseaux sociaux ; le comportement des salariés semble très fortement changer par rapport à celui d’une dizaine d’années. Pris dans un tourbillon de digital, la tête baissée vers des écrans, dans un flux perpétuel de news, de stress et de marche en avant, y-a-t-il des impacts sur la santé du salarié ? Orientons-nous vers un modèle intégrant et même garant de cette dite santé ou tendons-nous vers un asservissement numérique aux contraintes psychiques voire physiques dévastatrices pour le salarié ? Que peuvent faire les sociétés, en sus des contraintes réglementaires, pour s’assurer du bien-être et de l’efficacité de ceux qui en font sa valeur ? Le digital a-t-il un rôle à jouer ?

Pour répondre à ces questions, rien de mieux que de s’entourer de professionnels, experts et pionniers du domaine. C’est en ce sens que nous nous sommes rendus à la rencontre Wellness Training à Paris-La Défense sur le thème : « pour une entreprise en pleine forme : les bonnes pratiques à diffuser ».

Synthèse de tout ce que nous avons pu récolter.

Wellness Training se présente comme une société dédiée au mieux-être individuel au service de la performance collective. Sous une approche globale visant à considérer les différentes facettes participantes au bien-être de la personne, sans jamais perdre de vue le contexte de l’entreprise, la société s’axe d’une part sur la santé du salarié ; son niveau de forme, sa pratique sportive, son sommeil ; de l’autre sur son efficience au sein d’une structure ; quels risques encourt-il dans sa pratique professionnelle et quel type de prévention mettre en œuvre.

Elle s’affaire ainsi non seulement à créer des salles de remise en forme au sein des sociétés, s’occupant de tout, y-compris de ce qui est corollaire comme son animation, la mise en place d’éventuels espace sieste ou encore de thérapie par la lumière (luminothérapie) ; mais aussi de dispenser en son nom, ou grâce à un réseau de partenaire, de possibles ateliers santé au sein des entreprises.

Tout aussi intéressant, la société mise également sur le digital et ses avantages pour proposer des services inédits aux entreprises en matière de gestion du mieux-être de ses collaborateurs ; pouvoir cartographier la météo bien-être et santé des salariés tout en pouvant via des questionnaires confidentiels aux réponses anonymes les interroger sur des sujets précis. L’entreprise peut ainsi avoir une vision claire, rapide et objective de la situation santé globale en son sein, identifier d’éventuels problèmes et y remédier par de la prévention santé ou bien encore détecter des pistes d’amélioration « mieux-être ».

Y-a-t-il déjà un retour sur l’impact du numérique sur les salariés ou la santé en général ?

Parfaitement. Lors de cette journée Wellness Training, différents experts sont venus s’exprimer ou proposer des ateliers orientés santé auxquels nous avons pu participer. La session du Docteur François Duforez était particulièrement intéressante au sujet de l’impact du numérique, notamment du téléphone portable. Ancien chef de Clinique des Hôpitaux de Paris, médecin attaché au Centre Européen d’Epidémiologie des troubles du sommeil et de la vigilance de l’Hôtel-Dieu de Pari, spécialiste ayant participé à de nombreux projets de recherche biomédicale ; espace, voile (route du rhum, Vendée Globe) ou F1 (préparateur Alain Prost) ; il a initié différents programmes sur le thème santé et performance à destination de grands groupes. Problèmes de douleur, sommeil ou sédentarité des salariés sont ainsi parfois intrinsèquement liés et la recherche systématique de solution dans la médication n’est pas la panacée mais un ersatz à la recherche de causes plus profondes.

Dans un monde axé sur la performance, fatigue, efficacité et même mémoire sont liés. Car le numérique soumet les individus à l’immédiateté ; c’est d’ailleurs pour ces raisons que l’on entend parler du droit à la déconnexion, il y a des conséquences biologiques directes liées à cette immédiateté. Elle emporte avec elle le principe d’incertitude qui ne laisse pas place au repos. Des études ont démontrés qu’un portable, même éteint dans une chambre, avait des impacts sur le sommeil. Et l’on ne parle pas ici de la fameuse lumière bleue, mais de l’état de veille inconscient dans lequel se trouve l’individu et le comportement qui en découle sur son sommeil. 6 français sur 10 sont désormais connectés la nuit, 58% avec le mobile allumé et 83% s’en servent même de réveil.

33% des actifs dorment moins de 6H par nuit ; nous avons pu nous en assurer en live grâce à l'application mobile Wellness Training puisque les personnes présentent ont exactement reflété ce chiffre. Selon le spécialiste pour les moins de 25 ans, c’est 5h40 par semaine et 9H le week-end.

Mal dormir à des incidences sur le physiologique, notamment l’apparence et le fait de grossir. Or notre univers est désormais holistique. Le monde est perçu dans sa globalité alors que l’information en continue nous inonde quotidiennement. Elle majore ainsi l’impact comportemental en sus du physiologique. Ce constat se vérifie directement par une augmentation des consultations dans les centres spécialisés du sommeil lors de dates anniversaires d’évènements traumatisants comme le 13 novembre en France ou le 11 septembre aux Etats-Unis.

Au-delà de l’aspect santé du collaborateur, quel intérêt du mieux-être pour une entreprise ?

Le lien entre santé, absentéisme et productivité est bien complètement démontré, mais plus intéressant pour l’entreprise, meilleure est la qualité de vie du salarié, meilleure s’avère sa productivité. Reste à définir cette notion de qualité de vie et surtout comment l’optimiser au niveau médian ou moyen. En effet, ce qui s’avère particulièrement intéressant pour les chercheurs, et un fine les entreprises, ce sont les items directs et accessibles sur lesquelles ils peuvent jouer pour créer un mieux-être. On tombe ainsi mécaniquement dans les laconiques questions que tout un chacun doit se poser, « qu’est-ce que je mange, fais, fume, bois, quels sont mes sports, comment je dors, combien de temps suis derrière un écran, suis-je stressé, parfois déconnecté, quels sont mes vacances ». Mais il est intéressant d’aller plus loin.

L’intérêt d’une activité physique et sportive n’est plus à démontrer et faciliter sa pratique à ses salariés permet de tendre vers cette qualité de vie optimale entièrement bénéfique pour le collaborateur, mais également pour l’entreprise au niveau de cette dite productivité. Dans ce domaine, il n’y a pas à être dogmatique, toute activité ferait rentrer dans ce cercle vertueux où la santé est améliorée et où la prévention des accidents est diminuée. L’activité physique améliore également le sommeil profond qui devient de meilleure qualité ; facilitant la consolidation des connaissances et de la mémoire.

Le mieux-être c’est également prendre en compte l’alimentation. Ce que l’on mange a des impacts à divers niveau sur l’organisme, sur la génération d’hormones sur des neurotransmetteurs. L’état de vigilance d’un individu et donc son efficacité a ainsi ses sources dans l’alimentaire, tryptophane, sérotonine, tyrosine, dopamine, norépinéphrine ; autant de noms barbares, mais qui ont un impact sur tout un chacun ; et si vous vous sentez fatigué, demandez-vous ce que vous mangez.

Wellness Training n’hésite pas non plus à orienter ses clients vers la mise en œuvre de salle de luminothérapie pour leurs salariés ; les incidences de la lumière sur la performance sont effectivement prouvées et ces découvertes ne sont in fine pas si ancienne. Au niveau professionnel sportif, on n’hésite plus à plonger dans du bleu avant un match et dans du rouge, orangé pour l’après-match et la récupération.

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