Serena Williams et l'US Open : sexisme ou caprice ?

C'est une scène assez incroyable qui s'est déroulée sur le court new-yorkais ce week-end. Alors que Serena Williams pouvait remporter son 24ème titre en Grand Chelem, la japonaise Naomi Osaka a rapidement pris l'ascendant. De quoi faire perdre ses nerfs à la championne qui rêvait d'égaler le record de titres gagnés par l'australienne Margaret Smith Court ?

Le match a viré à l'affrontement entre la joueuse et l'arbitre Carlos Ramos qui l'a sanctionnée à trois reprises pour "coaching", "bris de raquette" puis "insulte". D'abord son entraîneur Patrick Mouratoglou qui fait des gestes que la championne assure n'avoir pas vus. Premier avertissement et Serena Williams commence à s'emporter, assurant "Je ne triche pas pour gagner, je préfère encore perdre. Vous me devez des excuses !". Un peu plus tard, une double faute la fait craquer et fracasser sa raquette. Deuxième avertissement et l'américaine sort alors de ses gonds et accuse l'arbitre d'être un "menteur" et un "voleur". Des propos qui lui vaudront donc un point de pénalité.

En conférence de presse, Serena Williams a ensuite déclaré être "là pour défendre les droits des femmes, l'égalité des droits" et s'est dite victime de sexisme. Est-ce bien le cas ou une -trop?- stricte application du règlement ? On sait que certains joueurs masculins ont parfois dit des choses semblables ou pire sans être sanctionnés autant... Casser sa raquette n'est certainement pas un geste très sportif mais fallait-il aller jusqu'au jeu de pénalité et à cette amende ?

Toujours est-il qu'après l'avertissement et la menace d'amende pour Alizé Cornet qui avait enlevé son t-shirt pour le remettre à l'endroit, l'arbitre qui descend de sa chaise pour remotiver l'adversaire de Pierre-Hugues Herbert, cette édition de l'US Open a été très particulière... Et que la victoire de Naomi Osaka est malheureusement passée au second plan.