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TV/Cinéma/Culture

Séries Mania Jour 4 : la jungle de Calais, le désert australien et les Vosges

Le Festival Séries Mania se tient du 27 avril au 5 mai à Lille. Durant 9 jours le meilleur de la production mondiale fait son show. Quelles sont les séries qui vont faire l'actualité dans les mois à venir ? Qu'est-ce qui anime un créateur de séries ? Comment s'amuser avec vos séries préférées ? Chaque jour, on fait le point sur les moments forts de cette manifestation. 

A Séries Mania aujourd'hui, le polar était à l'honneur. Hasard du calendrier, et preuve évidente de l'intacte vitalité de ce genre sur le petit écran, j'ai eu la chance de découvrir trois œuvres différentes et dont les univers uniques devraient séduire le plus grand nombre.

Kepler(s), la série avec Marc Lavoine, a ouvert le bal ce midi. Marc Lavoine y incarne un flic souffrant d'un trouble de personnalités multiples, parti se mettre au vert avec sa famille à Calais. Malheureusement pour lui, la disparition d'une jeune fille de 17 ans va faire ressurgir les démons qu'il tente de garder à distance. Héros ambivalent, coéquipière attachante, contexte politique fort, ce polar en terre calaisienne sonne juste et gère avec délicatesse son mystère. Frédéric Schoendoerffer (Braquo, 96 heures) assure du côté de la mise en scène. Kepler(s) sera diffusée prochainement sur France Télévision. Et ça tombe bien parce qu'on a plutôt très envie de connaître la suite.

On passe du nord de la France au désert australien avec la seconde séance de la journée. Mystery Road est un polar  situé dans l'Outback, immenses terres arides majoritairement peuplées par les Aborigènes. Quand deux jeunes garçons disparaissent mystérieusement, la chef de police locale fait appel à un détective dont les méthodes un peu spéciales vont la désarçonner. Dès les premières images majestueuses dans la nuit étoilée de l'Outback, le spectateur est transporté dans un autre univers. Un monde dans lequel les règles ne sont pas les mêmes que dans nos mégalopoles modernes. Filmée comme un western avec un cowboy comme héros (mutique et fascinant Aaron Pedersen), la série a une vraie dimension politique qui devrait prendre encore plus d'ampleur dans les épisodes à venir. Dommage que malgré l'excellente facture de l'ensemble, tout cela reste assez classique. 

Aux Animaux la guerre, adapté du roman de Nicolas Matthieu n'est pas à proprement parler un polar. Il s'agit plutôt d'un thriller social qui possède une galerie de personnages hauts en couleur. Rod Paradot (La Tête Haute), Roschdy Zem, Olivia Bonamy et le nouveau venu Florent Dorizon sont remarquables. L'action se situe dans les Vosges dans un contexte économique compliqué. On y parle aussi bien de fermetures d'usines que de misère sexuelle, de traumatismes psychologiques que de petite délinquance. Et le tout sans jamais tomber dans aucun misérabilisme et en donnant à la fiction tout son sens. Aux Animaux la guerre a un univers tellement puissant qu'on en oublierait même qu'il s'agit d'une série, d'autant que la narration ne reprend pas les codes traditionnels du genre. La série sera diffusée à la fin de l'année sur France 3, il ne faudra pas la manquer. 

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