Souvenir de vacances : la randonnée à vélo

La mer. La montagne. La campagne. L’étranger… Les vacances sont faites pour se reposer et découvrir de nouveaux endroits. Quand on grandit, on ne se souvient pas forcément de tout. Mais certaines destinations restent inoubliables. Et ce n’est pas toujours celles que l’on croit. Pas besoin de partir à l’autre bout du monde. Pas besoin de louer une somptueuse villa. Pas besoin d’être sur une plage de sable fin. Enfin, pas forcément… Prenez un vélo, une tribu de copains, un itinéraire bien pensé, et le tour est joué. C’est parti pour une randonnée. Au programme : la Bretagne et le canal de Nantes à Brest.

Pour commencer l’aventure, prenez deux sacoches et essayez de loger fringues et bouquins… Les Lego à côté, c’est de la rigolade ! Impossible de tout caser, il faut faire des choix. On parie sur le beau temps pour n’emporter que quelques T-shirts, deux jupes et… un pull, car on ne sait jamais. Un lecteur MP3 (à l’époque, ça devait être plutôt un walkman), deux livres (les liseuses, ça n’existait pas) et un pot de pâte à tartiner (jamais sans mon Nutella !). Voyager léger. Ne pas oublier que les deux sacoches seront solidement attachées sur votre porte-bagages, donc que c’est vous qui les porterez. Dans le doute, ajoutez quand même une cape de pluie, car vraiment, on ne sait jamais. Avant le grand départ, il faut encore penser à vérifier sa monture et prévoir un kit de survie avec rustines et chambres à air.

Le principe de la randonnée à vélo est simple : une étape par jour de 30 à 60 km. Point trop n’en faut. L’avantage de pédaler le long d’un canal, c’est que c’est plat ! A l’exception des passages d’écluses où il faut monter. Et redescendre. Tout à fait acceptable. Et en plus, la plupart des berges sont ombragées, ce qui, au mois de juillet, n’est pas désagréable. Car cette année, en Bretagne, il a fait chaud. Très chaud. Pendant une semaine, le temps s’égrène au rythme des coups de pédales. Doucement. Le paysage ne défile pas. Il s’apprécie. Lorsque la pause s’impose, trouver un endroit pour déjeuner n’est pas difficile. Requinqué, il ne reste plus beaucoup de kilomètres avant de s’arrêter. Trouver le gîte. Faire une sieste dans l’herbe. L’heure est ensuite à la promenade. A chaque jour, sa ville. On déambule dans les rues. On cherche un petit restaurant. Cette crêperie de Pontivy, on y reviendra ! Il est temps d’aller se coucher. De reprendre des forces.

La randonnée en vélo, c’est aussi le partage, les fous rires et les déconvenues… On se rappellera de ce gîte tellement poussiéreux qu’on aurait préféré dormir à la belle étoile. De la plus jeune du groupe apprenant à se délecter de pâte à tartiner avec les doigts à chaque passage d’écluse (je vous l’avais bien dit, jamais sans mon Nutella !). De la cagette estampillée "Château de je ne sais plus trop quoi" pour transporter le pique-nique. Des petits moments de vie qui font les grands souvenirs.

Certaines vacances sont inoubliables. Pas forcément parce qu’elles ont été exceptionnelles, mais simplement parce qu’elles ont été particulières.