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TPMP : qui veut la peau de Cyril Hanouna ?
Les critiques fusent et les langues se délient autour de l'émission phare de D8 et de son animateur-producteur Cyril Hanouna. Le succès du programme qui fait de l'ombre à d'autres devait-il inévitablement lui attirer autant d'inimitiés ?
Twitter/TPMP Officiel/D8
Je me souviens d'une époque pas si lointaine où sur une chaîne de la TNT, une fois par semaine, des chroniqueurs parlaient médias sans concession, avec un ton parfois décalé qui changeait des autres émissions d'analyse. Et c'était bien.
Aujourd'hui, le concept de base reste le même, l'équipe s'est étoffée d'éléments plus ou moins pertinents, l'exposition est devenue quotidienne et le bébé TPMP est devenu un monstre d'audience.
Mais le monstre commence à montrer certains aspects peu réjouissants, qui s'ils sont avérés, montrent une nouvelle fois que l'univers de la télé est bien impitoyable. Malgré tout, on peut aimer TPMP.
Je n'aime pas le divertissement à outrance, surtout quand il frise le ridicule et met mal à l'aise certains téléspectateurs. Je n'apprécie pas les avis ou les chroniques sur des programmes quand on sent que le dossier n'est absolument pas maîtrisé.
Mais que dire de ceux qui attendent mesquinement dans l'ombre la chute d'un animateur et d'une émission au succès indéniable ? De ceux qui distillent leur fiel voulu déstabilisateur en permanence, au point qu'on en arrive à se demander s'ils ont perdu leur télécommande ? Ce n'est pas trop difficile de changer de chaîne ou d'éviter un horaire, il y a du choix.
Bien évidemment, on a le droit de dire que c'est nul. Heureusement d'ailleurs. Mais faut-il pour cela penser que le public de plus d'1,5 million chaque jour n'est qu'un ramassis d'écervelés auquel il faut absolument refaire une culture, à grands coups de mots savants pour dénoncer une prétendue vacuité mais qui finissent parfois par friser le mépris et l'irrespect ?
On peut regarder TPMP sans être un abruti fini, apprécier de se détendre devant cette émission sans être d'accord sur tout ni adhérer fanatiquement à sa globalité et croire aveuglément ce que l'on y voit et ce que l'on y raconte.
Mince, j'ai avoué l'impensable et tant pis si ça me coûte une nouvelle discussion conjugale car je ne compte plus le nombre de fois où j'ai entendu un "Oh non pas lui !". Pour une grande admiratrice de Boris Vian et de Barbara, qui aime écouter des groupes de musique un verre à la main, acheter de temps en temps un gâteau hors de prix et le manger au soleil sur une chaise du Luxembourg, aller au théâtre et voir des performances de danse contemporaine, dois-je m'inquiéter après ce "D8 out" ? Je sais ce qu'il me reste à faire : retrouver le numéro de ma psy.