Trump prononçant l'état de l'Union ? Une blague pour Obama

WASHINGTON (Reuters) - Si Barack Obama peut imaginer le républicain Donald Trump prononçant un discours sur l'état de l'Union, c'est uniquement dans le cadre d'une émission de satire politique.

"Oui, je peux imaginer ça - dans un sketch de 'Saturday Night Live' (l'émission parodique phare de NBC)," a déclaré le président américain en réponse à une question de NBC, dans l'émission "Today" diffusée mardi.

Quelques heures avant de prononcer lui-même son dernier discours sur l'état de l'Union, mardi à 21h00 (mercredi 02h00 GMT), Barack Obama a toutefois nuancé : "Ecoutez, tout est possible. Et je crois qu'on doit toujours rester vigilant."

Déjouant les pronostics de nombreux commentateurs, Donald Trump est depuis l'été en tête des sondages pour l'investiture du Grand Old Party en vue de l'élection présidentielle du 8 novembre. La longue course des primaires débute le 1er février dans l'Iowa.

Invité dans "Today" avec le chef de la Maison blanche, Joe Biden s'est montré beaucoup plus prudent quant aux perspectives de victoire du milliardaire à la présidentielle.

"Oui, je crois que c'est possible", a déclaré le vice-président américain. Si cela devait arriver, Joe Biden a dit espérer que Donald Trump deviendrait "beaucoup plus sérieux".

"Il divise, je pense qu'il doit admettre qu'il divise beaucoup, et ce n'est pas sain. L'Amérique excelle quand elle est unie. Faire appel aux peurs et aux différences produit toujours de mauvais résultats", a-t-il dit.

Barack Obama a toutefois estimé que les électeurs ne céderaient pas aux appels à la division de Donald Trump : "Je suis à peu près sûr qu'une majorité écrasante d'Américains est favorable à une politique qui alimente l'espoir et non la crainte, (...) et qui ne va pas chercher des solutions simplistes et des boucs émissaires", a dit le président démocrate.

Donald Trump a pris plusieurs fois des positions nettement xénophobes, contre les immigrés mexicains ou encore les musulmans après les attentats de Paris et San Bernardino. Un groupe suprémaciste blanc a déclaré lundi apporter son soutien au candidat républicain.

(Doina Chiacu et Mega Cassella, Jean-Stéphane Brosse pour le service français)