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Une "page en or" de l'histoire de l'Iran s'ouvre, dit Rohani

DUBAI (Reuters) - La levée des sanctions internationales contre Téhéran marque "une page en or" de l'histoire de l'Iran, a déclaré dimanche le président iranien Hassan Rohani, au lendemain de l'entrée en vigueur de l'accord nucléaire avec les grands puissances.

Après la confirmation du respect par l'Iran de ses engagements sur la réduction de son programme nucléaire, dans le cadre de l'accord conclu en juillet dernier, la levée des sanctions permet à la République islamique de sortir de plusieurs années d'isolement économique.

"L'accord nucléaire est une occasion que nous devons saisir pour développer le pays, améliorer le bien-être de la nation et assurer stabilité et sécurité dans la région", a déclaré Hassan Rohani, qui présentait au Parlement le projet de budget pour la prochaine année fiscale iranienne.

Alors que plusieurs milliards de dollars d'avoirs iraniens qui avaient été gelés vont être disponibles et que le pays s'apprête à accueillir de nombreux investisseurs, le président a évoqué un "tournant" pour les 80 millions d'Iraniens.

L'entrée en vigueur de l'accord, conjuguée avec le reflux des cours du pétrole, est la meilleure raison de couper "le cordon ombilical" avec l'or noir, a-t-il fait valoir.

Le baril de Brent a fini à moins de 29 dollars vendredi et pourrait encore baisser, l'Iran ayant prévu d'augmenter ses livraisons de brut une fois les sanctions levées.

Dans l'après-midi, lors d'une conférence de presse télévisée, le président iranien a cependant indiqué que la fin des sanctions ne signifiait pas le rétablissement complet des relations économiques entre son pays et les Etats-Unis.

L'accord conclu le 14 juillet dernier à Vienne sur le nucléaire iranien peut servir de "modèle" en vue du règlement des conflits dans la région, a-t-il ajouté.

Il a vivement critiqué l'attitude de l'Arabie saoudite, accusant Ryad d'être responsable des tensions avec l'Iran et appelant le royaume wahhabite à changer d'attitude.

Les tensions se sont accrues ces derniers mois entre Téhéran et Ryad, notamment en raison des conflits en Syrie et au Yémen.

L'Iran chiite soutient le gouvernement de Damas ainsi que les rebelles houthis au Yémen, alors que l'Arabie saoudite sunnite appuie l'opposition à Bachar al Assad et a mis en place une coalition arabe pour lutter contre l'insurrection au Yémen.

Lors de cette conférence de presse, Hassan Rohani a dit prévoir une croissance de 5% dès le prochain exercice débutant en mars, en promettant aux investisseurs une stabilité économique et politique.

(Bozorgmehr Sharafedin et Parisa Hafezi; Danielle Rouquié et Guy Kerivel pour le service français)

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