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Vacances de la Toussaint : grand n’importe quoi et foutage de gueule ?
Mais qui a décidé des dates de vacances de la Toussaint 2016 ? Et surtout pourquoi ? Tentatives de justifications du ministère, intérêts économiques, rythme de l’enfant… Retour sur la polémique.
Flickr/CC/Ecole polytechnique Université Paris-Saclay
Cette année, les vacances de la Toussaint débutent ce mercredi pour courir sur trois semaines, jusqu'au jeudi 3 novembre. Mais qui a bien pu décider d’une telle chose ? Quel esprit haut placé s’est dit que faire débuter les congés en plein milieu de semaine était une bonne idée ? Assurément quelqu’un qui n’a pas d’enfant, qui n’est pas séparé du père ou de la mère de sa progéniture ou qui a les grands-parents au bout de la rue pour prendre le relai au pied levé.
Le Huffington Post, citant un proche de la ministre de l’Education, assure qu’il faut se souvenir que ce calendrier a été validé en Conseil supérieur de l'éducation au mois d'avril 2015. Pourtant, du côté de la FCPE, on explique dans les colonnes du Figaro que le ministère a effectué "un passage en force" contre l'avis du Conseil supérieur de l'Éducation nationale. Alors ?
On nous avance un argument irréfutable : le respect du rythme de l’enfant ! Il est en effet recommandé de ne pas dépasser sept semaines de cours entre deux périodes de vacances. Mais dans ces cas-là, quid des douze semaines d’école entre Pâques et l’été pour les enfants de la zone C ? Najat, une réponse ? On va vous aider… Il faut que les vacances débutent suffisamment tôt pour que les professionnels des stations de ski fassent le plein. Vite sacrifier l’intérêt de l’enfant au nom de la sacro-sainte économie.
Dernière justification avancée par Najat Vallaud Belkacem, début septembre : en faisant débuter les vacances de la Toussaint aujourd’hui, le pont du 1er novembre aurait été "hors congés", ce qui aurait entraîné un taux de présence très faible le lundi 31 octobre. Donc si on résume, la décision du calendrier a été prise pour faire face à l’irresponsabilité des parents. Certaines familles n’ayant pas le choix, c’est deux d’école qu’elles vont faire louper à leurs enfants cette année afin d’aller les déposer chez leurs grands-parents, à l’autre bout de la France. Et on ne parle même pas des parents divorcés qui vont, pour cette cuvée 2016, galérer encore plus !
Il aurait peut-être été plus simple de donner ce pont du 1er novembre, en plus des vacances de la Toussaint. Mais qui est-on pour proposer une telle alternative ? On nous le répète assez souvent : le calendrier scolaire est une affaire de gros cerveaux…
Bon courage à tous ! Et bonnes vacances.