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Victoire de la droite aux départementales : et après ?

Sans surprise, avec près de 70 départements remportés, la droite est le gagnant incontestable de ces élections départementales. Mais pourquoi s'en féliciter sans se soucier de ce qui va venir après ?

Ah cette vague bleue, on ne peut pas dire qu'elle nous a surpris, au soir de ce deuxième tour des départementales. Mais à voir Nicolas Sarkozy fier comme Artaban, désireux de s'accaparer toute la réussite des candidats élus -en oubliant l'alliance avec l'UDI ?-, il y a une question qui vient à l'esprit : et après ?

Oui la victoire de la droite est incontestable, même Manuel Valls l'a reconnu, mettant aussi en avant une gauche en "net recul", "trop dispersée et divisée au premier tour". Mais avant de sabler le champagne rue de Vaugirard, il faudrait peut-être penser à ce qui se cache derrière ce scrutin.

"Les français ont dit stop, face à une vie trop difficile", a aussi déclaré le Premier ministre. Sans blague ? Si les bulletins glissés dans les urnes ces deux derniers dimanches ont été un choix local pour de nombreux électeurs, désireux de garder ou de changer la politique de leur département, ils sont encore plus à avoir voulu sanctionner le gouvernement actuel. En oubliant peut-être que ce n'est pas François Hollande qui gère certaines aides pour les seniors ou les personnes handicapées, les travaux dans les collèges, les problèmes des routes... Mais la faute est surtout celle de certains candidats qui auraient dû être davantage force de propositions, plutôt que d'être obnubilés dès le départ par ce fameux enjeu national qu'ils nous ont servi jusqu'à l'écoeurement.

Et de se réjouir que le FN n'ait pas remporté l'Aisne, que le pensionnaire de l'Elysée ait perdu la Corrèze. Parce que cela va changer la vie des administrés des Hauts de Seine, de Dordogne ou du Var ?

Le seul enseignement national qui pourrait peut-être s'avérer bénéfique est le rejet d'une classe politique qui semble plus que jamais déconnectée du quotidien des français, dont le moral malgré tous les sondages, n'est pas au beau fixe. Y aura-t-il une réaction rapide, cette fameuse prise de conscience tant attendue ?

La gauche annonce désormais vouloir se rassembler. De nombreux vœux ont été prononcés hier soir en ce sens sur les plateaux de télévision, même par les frondeurs. Mais les promesses n'engagent-elles pas que ceux qui y croient ?

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