Vive la désinformation

La semaine passée a été magique ! Exemplaire. Si je vous demande ce que vous avez retenu, je suis prête à parier que l'actualité s'est résumée à la libération de Florence Cassez et à l'arrivée du Vendée Globe. En même temps, vu la couverture médiatique de ces deux événements, il aurait été difficile de passer à côté. On remerciera les grandes chaînes d'info en continu. Heureusement qu'elles sont là pour nous tenir au courant... De ce qui est important !

A-t-on déjà oublié que nous sommes engagés dans une guerre ? Qu'une manifestation était organisée hier ? Qu'un incendie a tué plus de deux cent trente personnes au Brésil ? Visiblement, ce n'est pas... D'actualité ! Ah bon ? Qui décident de ce qui mérite la Une, et surtout qui choisit, à votre place, de ce qui vous intéresse ? Eux, ce sont les rédacteurs en chef. Mais ne leur jetez pas trop de cailloux (une pierre ne suffit quand même pas) car ils obéissent à une politique qu’on appelle "ligne éditoriale" et à des règles bien précises. Tout ça ils le font, bien sûr, pour vous.

Toutefois, on ne peut s’empêcher d’avoir une petite pensée pour tous les manifestants en faveur du mariage pour tous, qui auraient dû choisir de défiler aux Sables d’Olonne. Une autre pour les 233 victimes de l’incendie qui a ravagé une boîte de nuit au Brésil, mais qui sont mortes trop loin pour intéresser nos chaînes de TV. Les médias ont fait leur choix. Prions pour que Florence Cassez ne se reconvertisse pas en skipper et ne décide pas de participer à la prochaine course en solitaire, car, c’est sûr, le black-out de l’information durera plus de 48h !

On se risquerait presque à penser que les médias ne sont pas impartiaux, et prennent ouvertement parti… La désinformation est le début de la fin des démocraties. Heureusement qu’on n’est plus au siècle dernier et qu’il existe d’autres sources que les grands médias de masse. A bon entendeur…