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Politi'Quizz

ADP et FDJ : vous rappelez-vous les grandes privatisations de la Ve République ?

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À l’heure de la privatisation de la Française des jeux (FDJ) et d'Aéroports de Paris (ADP), petit retour en arrière. Quelles entreprises ont été cédées par l’État depuis les années 80 ? On fait le point sur les sept grandes périodes qui ont marqué la Ve République.

Maïlys Honoré

Dans le cadre de la loi Pacte, l'Assemblée nationale à donner son feu vert à la privatisation de la Française des jeux (FDJ) et d'Aéroports de Paris (ADP). L'État prévoit également de réduire sa participation dans Engie. Ces cessions d'actifs doivent rapporter 10 milliards d'euros. Le texte, qui a été retoqué par le Sénat le mois dernier, revient sur les bancs du Palais Bourbon. Les voix s’élèvent pour contester ce projet de privatisations.

Pris à partie par l’opposition, le ministre de l'Économie Bruno Le Maire a rappelé que le gouvernement de Lionel Jospin avait privatisé à hauteur de 30 milliards d'euros entre 1997 et 2002.

L’occasion de revenir sur les grandes privatisations de la Ve République. Savez-vous quels fleurons français ont été vendus depuis vingt ans ? Pour vérifier vos connaissances, faites le quiz.

Question 1 sur 7

Avec la loi de privatisation du 6 août 1986, quel fleuron de l’industrie française ouvre le bal ?

Saint-Gobain.

C’est Saint-Gobain. En 1986, les Français découvrent la cohabitation. Jacques Chirac est nommé Premier ministre. Edouard Balladur, ministre de l’Économie. Le gouvernement revient sur les grandes nationalisations de 1981-1982 et lance plusieurs privatisations. Celle de Saint-Gobain est la première. Elle intervient dans le cadre de la loi de privatisation du 6 août 1986. L’État se désengage aussi de TF1, de la BNP, la Société Générale, de Suez, de Havas ou encore de la Compagnie générale de constructions téléphoniques (CGCT) et de la Mutuelle générale française.

Question 2 sur 7

En 1990, comment l’État se désengage-t-il de Renault ?

Une ouverture du capital.

Après la réélection de François Mitterrand en 1988, c’est la politique du "ni ni" qui s’applique. Ni privatisation ni nationalisation. Toutefois, en 1990, l’État se désengage partiellement de Renault en ouvrant le capital du constructeur automobile. Il cède également les filiales de la parachimie au groupe Total et réduit le capital contrôlé par l’État d'Elf Aquitaine.

Question 3 sur 7

Qui a été surnommé le "champion des privatisations" ?

Edouard Balladur.

C’est Edouard Balladur. En 1993, il est appelé à Montignon lors de la deuxième cohabitation. L’État lance alors une nouvelle vague de privatisations et se désengage notamment presque totalement de Total et d’Elf-Aquitaine pour la coquette somme de plus de 110 milliards de francs… De quoi donner pour surnom à Édouard Balladur celui de "champion des privatisations".

Question 4 sur 7

Quelle société n’a PAS été privatisée sous le gouvernement d’Alain Juppé ?

La Poste.

C’est La Poste. Au début du premier septennat de Jacques Chirac, Alain Juppé poursuit la vague de privatisations. Entre 1995 et 1997, l’État se désengage alors de Péchiney, d’Usinor-Sacilor, de la Compagnie générale maritime, de Rhône-Poulenc, ou encore de la Seita. Renault connaît également une ouverture supplémentaire de son capital. En revanche, il faudra attendre la présidence de Nicolas Sarkozy pour que le gouvernement ouvre le capital de La Poste. C’est d’ailleurs le seul désengagement de l’État que l’on peut lui attribuer.

Question 5 sur 7

Quel Premier ministre a le plus privatisé sous la Ve République ?

Lionel Jospin.

C’est Lionel Jospin. Arrivé à Matignon en 1997 lors de la cohabitation avec Jacques Chirac, il va privatiser partiellement de nombreuses entreprises : France Télécom, Air France, les Autoroutes du sud de la France, Thomson, EADS, le CIC, la Société marseillaise de crédit, le Crédit lyonnais, Gan ou encore CNP… Une politique particulièrement prolifique puisqu’elle a rapporté 210 milliards de francs à l’État. Un chiffre qui fait de Lionel Jospin le Premier ministre à avoir le plus privatisé sous la Ve République.

Question 6 sur 7

À quelle présidence doit-on l’introduction en bourse de Gaz de France et d’EDF ?

Jacques Chirac.

C’est sous la seconde présidence de Jacques Chirac. Les gouvernements de Jean-Pierre Raffarin puis de Dominique de Villepin ont privatisé la Snecma et les sociétés d'autoroutes (SANEF, SAPRR et ASF), cédé de nouvelles parts de France Télécom et introduit Gaz de France et EDF en bourse.

Question 7 sur 7

Quelle privatisation a été lancée sous la présidence de François Hollande ?

La privatisation partielle des aéroports de Nice et Lyon.

En mars 2016, l’État a lancé la privatisation partielle des aéroports de Nice et Lyon pour 1,7 milliard d'euros, après avoir cédé la moitié de ses parts dans celui de Toulouse à un consortium chinois, pour 300 millions d'euros.