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Walhalla

C'est quoi une "quenelle"?

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Deux militaires ont été sanctionnés cette semaine pour avoir diffusé une photo où on les voit "glisser une quenelle" devant une synagogue dont ils assuraient la surveillance. Mais au fait, c'est quoi cette histoire de "quenelle" ?

"Mise en cause de l'image de l'armée". C'est sur ce motif que les deux chasseurs alpins qui s'étaient fait prendre en photo en faisant le geste de la quenelle devant une synagogue parisienne ont été sanctionnés. Et un rappel au règlement a même été adressé par l'Etat-major à ses troupes. Car ils ne sont pas les seuls. De nombreuses photos de militaires adoptant la même attitude circulent sur internet. Ce geste, c'est celui de la "quenelle".

Il est issu de l'imagination fertile d'un humoriste qui baigne depuis de nombreuses années désomais dans la polémique : Dieudonné. Une invention que l'on retrouve lors de ses spectacles mais aussi sur ses affiches électorales, "Dieudo" comme l'appellent ses admirateurs et proches se lançant régulièrement des défis politiques.

Cela consiste à avoir le bras tendu vers le sol et à placer sur ce dernier la main ouverte. Plus la main est haute, plus "la quenelle" est importante. A l'épaule, c'est le maximum!

Selon certains, il s'agit d'une variante du salut nazi, d'un geste antisémite et antisionniste. D'autres y voient plutôt un signe de révolte et provocateur, comme un bras d'honneur au système considéré comme manipulateur, sans oublier la censure médiatique. C'est donc clair : le "glissage de quenelle" c'est un empapaoutage, la mettre ou se la faire mettre profond. Très poétique n'est-ce pas ?

Le geste est en tout cas devenu populaire en une dizaine d'années et si pour certains de ses pratiquants "la quenelle" s'est éloignée de son créateur et ne représente plus un signe de ralliement à ses idées, l'humoriste est fier du succès de ce qu'il qualifie de "formule magique" et de "mouvement qui ne lui appartient plus" mais "qui appartient à la révolution". Il poste d'ailleurs régulièrement des photos qui lui seraient adressées sur les réseaux sociaux. Et bien évidemment, c'est par le biais d'internet qu'il a apporté son soutien aux deux militaires sanctionnés.

Pendant que le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian a fermement condamné un "dérapage".