Peu connu de l'opinion publique internationale, l'ancien président catalan est désormais au cœur de l'actualité.
Flickr/Convergència Democràtica de Catalunya/CC
Le 27 octobre dernier, il déclarait l'indépendance de la Catalogne, suspendue depuis par la Cour Constitutionnelle Dans la foulée, le gouvernement espagnol le destituait. Visé par une procédure judiciaire, Carles Puigdemont est arrivé lundi en Belgique où il a assuré ne pas vouloir demander l'asile politique ni se soustraire aux poursuites. Il compte en revanche y rester "par liberté et sécurité".
"Nous avons été obligés d'adapter notre plan de travail pour éviter la violence" a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse hier à Bruxelles, appelant aussi à ralentir le processus d'indépendance pour éviter les troubles dans la province mais se proclamant malgré tout "président légitime" de la Catalogne.
Concernant les élections prévues par Madrid le 21 décembre, Carles Puigdemont a également assuré qu'il respecterait le scrutin, qu'il voit d'ailleurs comme un "défi démocratique". "Nous n'avons pas peur. C'est en votant qu'on résout les problèmes. Nous respecterons les résultats", a ainsi affirmé l'ex président.
Mais qui est ce père de deux enfants dont beaucoup n'avaient jamais entendu parler il y a encore quelques semaines ? Que se passe-t-il autour de lui ? Faites le point en 7 questions !
Question 1 sur 7
Des poursuites judiciaires ont été lancées à l'encontre de Carles Puigdemont pour :rébellion
Une procédure a été lancée lundi à l'encontre de Carles Puigdemont pour "rébellion", suite à sa déclaration d'indépendance de la Catalogne. C'est un délit passible de 15 à 30 ans de prison.
Question 2 sur 7
Carles Puigdemont était resté silencieux et invisible depuis dimanche, avant de réapparaître en Belgique lundi. Quel avait été son dernier "acte politique" ?un tweet
Avant de "disparaître" en direction de la Belgique, Carles Puigdemont s'était exprimé une dernière fois sur Twitter. Pour saluer la victoire du club de son fief, Gérone, sur le Real Madrid, 2 à 1.
Question 3 sur 7
Carles Puigdemont destitué, qui l'a remplacé à la tête de la Catalogne ?Soraya Saenz de Santamaria
La numéro 2 du gouvernement espagnol, bras droit du Premier ministre Mariano Rajoy depuis une quinzaine d'années, a été nommée pour remplacer Carles Puigdemont après sa destitution par Madrid. Son nom : Soraya Saenz de Santamaria.
Question 4 sur 7
Faisons connaissance avec Carles Puigdemont. Quel âge a-t-il ?54 ans
Carles Puigdemont est né le 29 décembre 1962 à Amer, ville catalane dans la province de Gérone. Il est donc âgé de 54 ans.
Question 5 sur 7
Avant d'être le leader indépendantiste de la Catalogne, quel métier exerçait-il ?journaliste
Carles Puigdemont exerçait auparavant la profession de journaliste, tout en étant déjà très impliqué dans la vie politique et le militantisme. S'il a toujours baigné dans un environnement indépendantiste, il a surtout découvert l'engagement lors de ses études de philosophie à l'université de Gérone.
Question 6 sur 7
Carles Puigdemont est devenu "président de la Généralité de Catalogne" en janvier 2016. Il marque les esprits en prêtant serment :sans mentionner le roi d'Espagne
En janvier 2016, élu président de la province autonome de Catalogne, Carles Puigdemont fait parler de lui car il ne suit pas mot pour mot la déclaration prévue au moment de prêter serment. En effet, il soumet son mandat "à la volonté du peuple catalan" mais ne mentionne pas une seule fois le roi d'Espagne, ni la Constitution.
Question 7 sur 7
Carles Puigdemont a un point commun avec le Premier ministre Mariano Rajoy. Lequel ?tous deux ont été victimes d'un grave accident de la route
Leurs points de vue ne pourraient pas être plus opposés et pourtant l'ancien président catalan et le Premier ministre espagnol ont en commun d'avoir été chacun victime, dans leur jeunesse, d'un grave accident de voiture. Tous deux en gardent des cicatrices, l'un sous sa barbe, l'autre sous ses cheveux.