Lors de la campagne présidentielle, le futur chef de l'Etat aurait bénéficié de ristournes de la part d'une société évènementielle, contrairement à d'autres candidats.
Flickr/Lorie Shaull/CC
Une nouvelle fois, c'est Mediapart qui a jeté un gros pavé dans la mare. Selon le média, qui a publié des premiers éléments vendredi dernier, le candidat d'En Marche aurait eu d'importantes remises sur les tarifs de locations de salles par la société évènementielle GL Events, de plusieurs milliers d'euros. Les mêmes faveurs n'ont pas été accordées à d'autres candidats qui étaient également ses clients.
L'entreprise conteste tout "cadeau", de même que l'Elysée.
Avez-vous suivi cette polémique ? Weekly vous propose de faire le point.
Question 1 sur 7
Qui est à la tête de GL Events ?Olivier Ginon
La société GL Events est dirigée par Olivier Ginon, qui a notamment été vu à l'Elysée aux côtés d'Emmanuel Macron en septembre 2017, lors du déjeuner des grands chefs organisé par l'entreprise.
Question 2 sur 7
Si la Commission Nationale des Comptes de Campagne et des Financements Politiques a validé ceux d'Emmanuel Macron, Mediapart estime qu'il pourrait y avoir :financement déguisé d'une campagne électorale par une entreprise
Pour Mediapart, il pourrait s'agir de "financement déguisé d'une campagne électorale par une entreprise", ce qui est strictement interdit depuis une loi de 1995.
Question 3 sur 7
Cette commission nationale a validé les comptes de campagne du candidat d'En Marche et elle n'avait rien remarqué sur ces contrats passés avec GL Events. C'est :Faux, la commission s'était étonnée de ces ristournes accordées
Mediapart a plongé dans les factures mais la Commission Nationale des Comptes de Campagne et des Financements Politiques n'avait pas validé sans remarque les comptes du candidat d'En Marche. Elle s'était en effet étonnée d'un "pourcentage anormalement élevé " de promotions très importantes sur la location des salles et du matériel de campagne utilisé par Emmanuel Macron et ses équipes.
Question 4 sur 7
En plus d'Emmanuel Macron, d'autres candidats à la présidentielle ont sollicité GL Events lors de la campagne. Qui ne l'a pas fait ?Marine Le Pen
Parmi les candidats à la présidentielle qui ont fait appel à GL Events l'an dernier, il y a eu Emmanuel Macron, François Fillon, Benoît Hamon...mais pas Marine Le Pen.
Question 5 sur 7
Ce lundi, GL Events a réfuté toute accusation de "cadeau" fait à Emmanuel Macron. Le prestataire assure que si certains tarifs ont été baissés, c'est "dans le strict cadre des relations commerciales habituelles". Autre argument avancé par la société pour l'un des évènements d'En Marche :les volontaires de LREM ont mis en place les chaises
GL Events réfute toute accusation de "cadeau" fait à Emmanuel Macron, assurant que tout relevait du "strict cadre des relations commerciales". Volume de la commande, concurrence...et selon la société, une remise de 3600 euros aurait ainsi été accordée car les volontaires de LREM ont mis eux-mêmes les chaises en place lors d'un événement.
Question 6 sur 7
L'Elysée est sur la même ligne de défense que GL Events. Ces réductions accordées n'auraient été que le résultat :d'une "approche agressive des négociations commerciales"
Selon l'Elysée, qui a rappelé que c'est le pôle événementiel d'En Marche qui avait géré les contrats avec GL Events, les réductions accordées ont été le résultat d'une "approche agressive des négociations commerciales".
Question 7 sur 7
Il s'agit de mensonges selon Mediapart, qui avance que Benoît Hamon et François Fillon ont été lésés par GL Events, sans obtenir de rabais. D'après les factures, le PS a dépensé 43 523 euros pour un meeting à la Mutualité, les LR 44 000 euros pour la même chose. Selon Lydia Guirous, porte-parole des Républicains :"c'est une concurrence qui est un peu déloyale"
Pour Lydia Guirous, la porte-parole LR interrogée sur LCI, ces avantages accordés au candidat Macron "c'est une concurrence un peu déloyale", "un avantage qui n'est pas anodin pour la campagne d'Emmanuel Macron" et une enquête doit être menée. Benoît Hamon a de son côté estimé qu'il ne s'agissait que de "la face émergée de l'iceberg".