Le président de la République a mis en avant une responsabilité collective pour "des solutions adaptées et concertées".
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Après plus de dix jours de mobilisation, l'intervention du chef de l'Etat était très attendue ce mardi. Devant présenter la stratégie et la méthode pour la transition écologique à l'Elysée, la fameuse Programmation Pluriannuelle de l'Energie, Emmanuel Macron ne pouvait évidemment pas occulter la forte mobilisation des gilets jaunes dans toute la France.
"Il faut entendre cette colère qui vient de loin, en face de ces ressentiments je ne me déroberai pas", "je ne confonds pas les casseurs avec les concitoyens qui veulent faire passer un message", a ainsi déclaré le président, tout en affirmant qu'il contenait maintenir le cap décidé : "Nous devons entendre les protestations d'alarme sociale sans renoncer à nos politiques car il y a une alarme environnementale".
Pour Emmanuel Macron, face au mouvement d'ampleur, "il faut changer de méthode de travail". "Ce que cette crise dit, c'est que les réponses que nous apportons sont trop abstraites, trop loin du terrain, il faut rendre les choses sur ce sujet tangibles, ce n'est pas assez concret, pas assez simple", a encore ajouté le chef de l'Etat avant de conclure : "Nous pouvons transformer les colères en solutions".
Alors que faut-il retenir de cette intervention qui semble peiner à convaincre sur le terrain ? Quelles ont été les annonces, pour la transition écologique et pour les gilets jaunes ? Faites le point en sept questions.
Question 1 sur 7
Emmanuel Macron n'a pas annoncé la suppression de la hausse des taxes sur les carburants. Mais il s'est prononcé en faveur :d'une adaptation selon l'évolution des prix du pétrole
C'est le retour à une TIPP flottante qu'Emmanuel Macron a évoqué dans son discours. Le président a ainsi expliqué qu'il allait "adapter toute nouvelle hausse des taxes sur les carburants" à l'évolution des prix du pétrole.
Question 2 sur 7
Le président de la Répubilque a expliqué sa volonté de maintenir le cap d'une hausse des taxes déjà votée à plusieurs reprises ces dernières années en déclarant :"On ne peut pas être lundi pour l'environnement et le mardi contre l'augmentation des prix du carburant"
"Ce qui est dit engage. On ne peut pas être le lundi pour l'environnement et le mardi contre l'augmentation des prix du carburant", a déclaré Emmanuel Macron pour justifier le maintien de la hausse des taxes.
Question 3 sur 7
Toujours en réponse au mouvement des gilets jaunes, Emmanuel Macron a donc plaidé pour un changement de méthode. Il souhaite ainsi plus de pédagogie, de pragmatisme et surtout une concertation nationale et dans les territoires :dans les trois mois
Emmanuel Macron a annoncé l'ouverture d'une grande concertation, dans les trois mois, pour une "transition juste, démocratique, claire" qui devrait se faire sur le plan national mais aussi dans les territoires, en s'appuyant sur les élus et responsables locaux. Les gilets jaunes pourront y porter leurs revendications.
Question 4 sur 7
Concernant la stratégie pour la transition énergétique, Emmanuel Macron a annoncé la fermeture de 14 réacteurs d'ici 2035, réduisant la part du nucléaire à 50%. Qu'a-t-il dit pour les usines à charbon ?une fermeture d'ici 2022
La fermeture des usines à charbon a été annoncée d'ici 2022 par Emmanuel Macron, un engagement que le président avait déjà pris.
Question 5 sur 7
A l'Elysée, on ne manque pas d'ambition pour sortir des énergies fossiles. L'objectif affiché est :de tripler la production du parc éolien et de multiplier par cinq celle photovoltaïque
Pour sortir du pétrole, une des énergies fossiles qui représentent 75% de notre consommation, l'Elysée veut, d'ici 2030, tripler la production du parc éolien et multiplier par cinq celle photovoltaïque. Un dévelopement de l'éolien en mer est aussi prévu.
Question 6 sur 7
Quel est le budget consacré chaque année par l'Etat pour le dévelopement des énergies renouvelables ?5 milliards d'euros
Actuellement, un budget de 5 milliards d'euros est consacré par an aux énergies renouvelables. Avec le nouveau plan présenté par Emmanuel Macron, il va augmenter pour un montant de 7 à 8 milliards.
Question 7 sur 7
Avant son dicours, Emmanuel Macron a mis en place le Haut conseil pour l'Action Climatique. Cet organe consultatif, composé d'experts, est chargé de travailler sur plusieurs sujets. Lequel n'en fait pas partie ?préparer la COP26 qui revient à Paris
Le HCAC, Haut Conseil pour l'Action Climatique, mis en place ce mardi matin va travailler pour donner son avis au gouvernement notamment sur la transition énergétique. Réduction des émissions de gaz à effet de serre, réduction de l'empreinte carbone...mais pas de COP26.