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Gronde dans les universités et lycées : pourquoi cette mobilisation ?

par le - Mis à jour le

"Fac occupée", "Fac bloquée" ou des manifestations...la contestation prend de l'ampleur un peu partout sur le territoire.

Flickr/jatdoll/CC

Montpellier, Toulouse, Nancy, Paris, Nantes, Bordeaux...de plus en plus d'étudiants et de lycéens se mobilisent dans toute la France pour protester contre la réforme de l'accès à l'université. Le mouvement a déjà commencé il y a plusieurs mois dans certains établissements et, après avoir mis du temps à mobiliser, semble s'amplifier.

L'évacuation violente par des hommes cagoulés d'élèves de la fac de Montpellier qui occupaient un amphi a marqué un tournant dans la vague de contestation.

Savez-vous ce qu'il se passe ? Avez-vous suivi l'évolution du mouvement ? Weekly vous propose sept questions pour faire le point.

Question 1 sur 7

Comment s'appelle la loi qui cristallise les critiques des étudiants et personnels contestataires ?

ORE

C'est la loi ORE, Orientation et Réussite des Etudiants, qui entend modifier l'accès à l'université.

Question 2 sur 7

Selon cette loi qui inquiète et qui entraîne des manifestations, qu'est-ce qui est demandé pour entrer à la fac ?

des "attendus"

Selon la loi ORE, les lycéens qui voudront entrer en licence devront remplir certains "attendus". Comme le bon niveau dans au moins une langue étrangère, la curiosité intellectuelle ou l'intérêt pour la démarche scientifique pour accéder à la filière Histoire. Des critères locaux pourraient aussi être décidés par les universités elles-mêmes.

Question 3 sur 7

Le système APB, Admission Post-Bac, a disparu pour laisser la place à :

Parcoursup

Après l'APB, place au dispositif "Parcoursup", nouvelle plateforme d'admission dans l'enseignement supérieur. Les lycéens avaient jusqu'à samedi dernier pour formuler leurs vœux.

Question 4 sur 7

Le gouvernement justifie sa réforme pour notamment :

lutter contre l'échec

Le gouvernement, qui a fait voter son projet de loi par le Parlement en procédure accélérée, affirme notamment vouloir "lutter contre l'échec en licence" en mettant en place les fameux "attendus" qui permettront en plus de sélectionner des élèves dans les filières saturées.

Question 5 sur 7

Lors de la campagne présidentielle, Emmanuel Macron avait déjà évoqué sa volonté de réformer l'accès à l'université. La loi a été signée en mars dernier par le président à l'Elysée, sous l'oeil des caméras. Il avait alors déclaré :

"Cette loi tourne la page d'un système absurde"

"Cette loi tourne la page d'un système absurde d'une sélection par tirage au sort" a déclaré Emmanuel Macron lors de la signature de la loi qui modifie l'accès à l'université, en mars dernier à l'Elysée. En août 2017, il avait déjà affirmé "Nous ferons en sorte que l'on arrête de faire croire à tout le monde que l'université est la solution pour tout le monde".

Question 6 sur 7

La ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche a assuré que la réforme voulait "remettre les étudiants au cœur du système" et qu'il fallait "arrêter de faire monter l'angoisse notamment au travers de la désinformation". Mais qui est la ministre ?

Frédérique Vidal

C'est Frédérique Vidal qui est ministre de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation. "Il faut arrêter de faire monter l'angoisse par la désinformation", a-t-elle déclaré à la presse, assurant qu'il n'était pas question d'interdire les redoublements ou de mettre fin à la compensation.

Question 7 sur 7

En novembre et décembre 1986, entre 200 000 et un million de personnes -selon l'éternelle bataille des chiffres officiels et des organisateurs- avaient manifesté contre un projet de loi de réforme des universités, porté par le ministre Alain Devaquet, décédé en janvier dernier. La contestation avait abouti à :

un retrait du projet de loi

Face à la mobilisation massive en 1986, le projet de loi de réforme des universités porté par le ministre Devaquet avait fini par être retiré par le gouvernement.