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Jérusalem : tout comprendre de la reconnaissance à la résolution de l’ONU

par le

Il y a une quinzaine de jours, Donald Trump a déclenché la colère des Palestiniens et du monde musulman et s’est mis à dos la communauté internationale. Alors où en est-on avec Jérusalem ?

Flickr/CC/Dolapo Falola

Considérée comme une ville sainte pour les trois grandes religions monothéistes, le judaïsme, le christianisme et l’islam, Jérusalem est au cœur d’un conflit international depuis près d’un siècle. En 1947, lorsque l’ONU a décidé des frontières pour partager la Palestine en deux États (l’un arabe, l’autre juif), elle avait déjà exclu Jérusalem afin de garantir la liberté d’accès aux lieux de culte. Peine perdue, puisqu’aujourd’hui, la ville est séparée en deux : la partie ouest, où se trouvent les institutions d’Israël (la Knesset et la plupart des ministères, la banque centrale…) et la partie est, revendiquée par l’Autorité palestinienne (qui comprend la vieille ville).

La communauté internationale estime que la séparation de Jérusalem doit être le fruit de négociations entre Israéliens et Palestiniens. Mais les récentes déclarations de Donald Trump ont remis le feu aux poudres dans cette région déjà instable et sérieusement entaché le long et difficile processus de paix.

Pour tout comprendre, faites le point en sept questions clefs et répondez au quiz.

Question 1 sur 7

Quel évènement a mis le feu aux poudres ?

Les États-Unis ont reconnu Jérusalem comme capitale d’Israël.

Donald Trump a annoncé, le mercredi 6 décembre, que les États-Unis reconnaissaient désormais Jérusalem comme capitale d’Israël. Une décision perçue comme un coup de poignard dans le processus de paix, et qui risque de déclencher une nouvelle Intifada.

Question 2 sur 7

Dans le même temps, qu’a promis Donald Trump ?

Le transfert de l’ambassade américaine à Jérusalem.

Le président américain a annoncé le déménagement de l’ambassade des États-Unis à Jérusalem. Elle se situe actuellement à Tel-Aviv, la deuxième ville d’Israël. Donald Trump en avait fait une promesse de campagne. La décision ne date pourtant pas d’hier. Elle avait été entérinée en 1995 par le Congrès américain, mais les présidents précédents avaient systématiquement repoussé sa mise en œuvre.

Question 3 sur 7

Comment a réagi le Hamas ?

En appelant à raviver l'Intifada.

Avant même l’annonce officielle du transfert, le Hamas a dénoncé que "toutes les lignes rouges" avaient été franchies avec le coup de fil de Donald Trump à Mahmoud Abbas. Quelques jours plus tôt, le Hamas avait même promis d’appeler le peuple "à raviver l'Intifada au cas où des décisions injustes seraient prises concernant Jérusalem".

Question 4 sur 7

Qu’ont demandé les leaders du monde musulman ?

La reconnaissance de Jérusalem-Est comme capitale de l’État palestinien.

Si le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a salué un "jour historique" après l'annonce américaine, le monde arabe, lui, n’a pas caché sa colère, qualifiant la décision de Donald Trump "d’irresponsable, d’illégale et d’unilatérale". Les leaders musulmans réunis en sommet à Istanbul, mercredi 13 décembre, ont appelé le monde à reconnaître Jérusalem-Est comme capitale d’un État palestinien.

Question 5 sur 7

Quelle est la conséquence pour les États-Unis ?

La fin de leur rôle de médiateur dans le processus de paix.

Dans leur communiqué, les leaders musulmans réunis en sommet à Istanbul ont affirmé que, puisque Washington "encourage ainsi Israël, la force occupante, à poursuivre la colonisation, l’apartheid et le nettoyage ethnique dans les territoires palestiniens occupés en 1967", les États-Unis signaient leur "retrait" quant à leur rôle de "médiateur dans la quête d’un règlement de paix".

Question 6 sur 7

La résolution de l'ONU condamnant la reconnaissance de Jérusalem comme capitale d'Israël a été approuvée par…

Tous membres du Conseil de sécurité, à l’exception des États-Unis.

La résolution de l'ONU, condamnant la reconnaissance unilatérale par les États-Unis de Jérusalem comme capitale d'Israël, a été approuvée par les quatorze autres membres du Conseil de sécurité, dont les plus proches alliés européens de Washington, Londres et Paris.

Question 7 sur 7

Quelle a été la réaction des États-Unis face à la résolution de l’ONU.

Washington a mis son véto.

Washington a mis son véto à la résolution de l’ONU approuvée par quatorze des quinze membres du Conseil de sécurité. Une résolution vivement critiquée par l'ambassadrice américaine à l'ONU, qui a estimé qu’il s’agissait d’une "insulte" et d’un "camouflet" que les États-Unis n'oublieront pas.