Avec la philosophie ce matin, l’édition 2013 du baccalauréat est lancée. Des jours d’épreuves et de stress pour les lycéens, avant la délivrance attendue le 5 juillet.
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Après des semaines de révisions, de bachotage express pour certains, le grand jour est enfin arrivé pour des centaines de milliers de lycéens. Cette année, ils sont 664 709 à vouloir décrocher le précieux sésame. Un peu moins nombreux que lors de la session 2012 mais tout autant motivés à valider ces années d’enseignement secondaire. Le fameux cap, l’étape ultime avant de passer de l’autre côté et rejoindre les rangs de ceux qui se souviennent avec nostalgie et rires de leur propre baccalauréat : "Cela fait déjà 20 ans, tu te rends compte…", "En histoire, on était tombés sur Vichy et en géographie, l’Allemagne…l’horreur absolue, j’ai eu 7", "Je suis sûr qu’on a été saqué en philo, c’est trop aléatoire de toute manière…". Que ceux qui l’ont passé et n’ont jamais prononcé une phrase de ce genre jette la première pierre . Aïe. Menteurs.
Quoiqu’il en soit, avant de faire partie de ce groupe post-bac, il va y avoir la philosophie aujourd’hui, les mathématiques, la physique, les lettres, l’économie, les langues... Et c’est au bout de cet enchaînement que la délivrance viendra pour plus de 84% des candidats si les chiffres sont aussi bons que l’an dernier.
Une réussite et un diplôme. Ce bout de papier que les parents sont souvent plus fiers d’accrocher à la vue de tous que les nouveaux bacheliers eux-mêmes, déjà passés à autre chose. Car les lycéens ne doivent pas l’oublier ! S’ils sont seuls à leur table avec leur copie, leurs pièce d’identité et convocation posées dans un coin avec le deuxième stylo au cas où celui fétiche lâcherait en pleine épreuve, la petite barre de céréales et la bouteille d’eau… Ils ne sont jamais vraiment seuls pendant toute la période d’examen. Derrière, il y a ces parents qui revivent leur propre bac, parfois plus stressés que leurs enfants. Fini les "tu es sûr d’avoir assez révisé aujourd’hui ?", place aux "ça a été, vraiment ?" ou autres "j’ai regardé le sujet sur internet, c’était coton…". Si certains réussissent à ne rien faire passer de leur angoisse à leur progéniture, elle n’en est pas moins présente. Et d’autres ne l’avoueront pas mais ils l’ont aussi cette boule au ventre, aux horaires précis de l’épreuve. Comme s’ils étaient dans la salle. Ce cœur qui bat plus fort quand la grande enveloppe est décachetée par le surveillant qui ne trouve rien de mieux à faire qu’une grimace en découvrant le sujet, ce soulagement ou ce petit passage à vide si le thème ne donne aucune inspiration.
Les spécialistes le disent pour chaque examen: respiration, concentration et organisation. Avec ces conseils, il n’y a aucune raison pour que ça ne se passe pas bien. Alors bon courage à tous les lycéens qui attaquent aujourd’hui ! Et au cas où, pour rassurer les plus anxieux… Un bac, ça se rattrape, ça se repasse. Et il y a même un certain nombre de personnalités qui ont réussi sans jamais l’obtenir.