Réserver la prison aux cas les plus graves. Réduire la surpopulation carcérale. Faire appliquer les peines telles qu’elles ont été prononcées… Emmanuel Macron a présenté une partie de sa réforme pénale.
Flickr/CC/Dave Nakayama
La semaine dernière, Emmanuel Macron a présenté son plan global des prisons. De quoi donner les contours d’une partie de sa réforme pénale. L’objectif ? Lutter contre la surpopulation carcérale et redonner du sens à la peine en favorisant notamment les mesures alternatives pour les détentions courtes et en durcissant les conditions d'aménagement des peines les plus longues.
"On fait de la prison l’antichambre de la récidive, un lieu où la violence que l’on devait endiguer et apaiser fermente et se multiplie", a déclaré le président de la République.
Rapidement, les réactions sont tombées. Et une nouvelle polémique est née sur le droit de vote des détenus. Alors qu’en est-il vraiment ? Et qu’est-ce qui pourrait changer ? Pour le savoir, faites le quiz.
Question 1 sur 7
Emmanuel Macron a annoncé la fin de "l'automaticité" de l'incarcération pour les peines de prison inférieures à……un an.
Emmanuel Macron a annoncé la fin de "l'automaticité" de l'incarcération pour les peines de prison inférieures à un an. Il a également appelé à "proscrire les peines de prison inférieures à un mois", jugées "particulièrement inutiles et contre-productives".
Question 2 sur 7
Quelles mesures alternatives aux détentions courtes vont être privilégiées ?Le bracelet électronique à domicile et les travaux d'intérêt général.
Pour les condamnations entre un et six mois de prison, l’exécution de la peine se fera "par principe" en milieu ouvert, dans le cadre par exemple d’une surveillance électronique ou d’une semi-liberté. Emmanuel Macron compte aussi développer à grande échelle les travaux d'intérêt général.
Question 3 sur 7
Il ne sera plus possible à un condamné de demander un aménagement de peines pour toutes celles supérieures à……un an.
Avec la réforme, il ne sera plus possible à un condamné de demander un aménagement de peines pour toutes celles supérieures à un an.
Question 4 sur 7
Qu’envisage Emmanuel Macron pour lutter contre la surpopulation carcérale ?De faire exécuter les peines courtes hors de la prison.
Afin de lutter contre la surpopulation carcérale, Emmanuel Macron a annoncé que les peines courtes entre un et six mois pourraient s'exécuter hors des établissements pénitentiaires.
Question 5 sur 7
Combien de nouvelles places de prison sont prévues ?7.000.
Emmanuel Macron a revu son objectif à la baisse : 7.000 places seront créées d’ici à 2022, au lieu des 15.000 prévues. D’après les calculs de la Chancellerie, cela permettra d’atteindre un taux d’encellulement individuel de 80 % pour 2027.
Question 6 sur 7
Combien de postes de réinsertion vont-ils être créés ?1.500.
Emmanuel Macron a promis la création de 1.500 postes de conseillers d'insertion et probation. Actuellement, ils sont 4.000 agents pour 250.000 personnes suivies.
Question 7 sur 7
Sur quoi a porté la récente polémique ?Le vote des détenus.
Contrairement aux déclarations de certains, Emmanuel Macron n’a pas décidé d’accorder le droit de vote aux détenus en prison. Pour la simple raison que ce droit existe déjà. Seuls ceux qui ont été spécifiquement condamnés à la déchéance de leurs droits civiques, les mineurs et les étrangers, n'ont pas le droit de vote. En revanche, ils sont très peu à participer. Le président de la République envisage que le droit de vote des détenus soit "plus simple à exercer", et ce dès les prochaines élections européennes.