Hostiles à la politique menée actuellement par le gouvernement, Jean-Luc Mélenchon et Cécile Duflot envisageraient de faire listes communes pour les prochaines élections.
Flickr/Parti Socialiste/CC
On aurait pu s'en douter en décembre, quand les deux élus affichaient leurs points communs sur un plateau de France 2. "Cette soirée marque une étape incontestable dans le rapprochement avec les Verts", écrivait quelques jours plus tard Jean-Luc Mélenchon sur son blog, satisfait d'avoir plusieurs sujets de "convergence" avec Cécile Duflot, partie du gouvernement depuis plusieurs mois.
Il y a notamment la loi Macron à laquelle ils sont fermement opposés, symbole pour eux d'une politique d'austérité qu'ils rejettent de la part d'un gouvernement socialiste.
Lundi, le député européen et l'ex-ministre étaient réunis pour soutenir un mouvement d'extrême gauche en lice pour les législatives grecques, avec le patron du Parti communiste Pierre Laurent.
Mais se dirige-t-on pour autant vers une véritable coalition EELV-Front de gauche ? Si Jean-Luc Mélenchon parle déjà d'alliances pour les prochaines élections départementales et régionales, Cécile Duflot ne semble pas pour autant totalement conquise. Menacée d'une scission chez les Verts, l'écologiste semble vouloir prendre son temps avant de former cette union d'opposition. "Peut-être que cela vous surprendra, mais j'ai le sentiment d'être ici à ma place", déclarait-elle tout de même lundi soir.
Avez-vous tout suivi de ce rapprochement ? Voici sept questions sur cette alliance qui pourrait provoquer quelques remous au sein de la classe politique.
Question 1 sur 7
Les rumeurs d'une future coalition EELV-Front de gauche sont revenues après l'apparition ensemble, lundi à Paris, de Cécile Duflot, Jean-Luc Mélenchon et Pierre Laurent. Tous trois participaient au meeting d'un parti d'extrême gauche, candidat aux législatives grecques. Quel est son nom ?Syriza
C'est le parti Syriza, qui veut mettre un terme à l'austérité en Grèce, que la gauche de la gauche est venue soutenir lundi lors d'un meeting à Paris. En plus de Cécile Duflot, Jean-Luc Mélenchon et Pierre Laurent, Clémentine Autain et Pierre Larrouturou étaient également présents. Tous verraient la victoire de Syriza comme un bon signal, pour l'avènement d'un "Printemps européen" contre les restrictions gouvernementales.
Question 2 sur 7
La Loi Macron est dans le viseur de Cécile Duflot et Jean-Luc Mélenchon. Qu'en dit justement l'ex-leader du Parti de gauche ?"Je souhaite à ce texte un échec humiliant à l'Assemblée !"
Fervent détracteur de la loi Macron qui doit prochainement être examinée par les députés, Jean-Luc Mélenchon a affirmé "Je souhaite à ce texte un échec humiliant à l'Assemblée !" dans les colonnes du Parisien, déclarant que ce serait aussi "celui de ce personnage inacceptable pour la gauche qu'est Monsieur Macron".
Question 3 sur 7
Des alliances EELV-Front de gauche pourraient être envisagées lors des prochaines départementales et régionales. Mais déjà, un essai a été transformé lors des dernières municipales. Où ?A Grenoble
C'est à Grenoble qu'Eric Piolle a été élu avec une liste de rassemblement EELV et Parti de Gauche.
Question 4 sur 7
Cécile Duflot est aujourd'hui redevenue députée de Paris. Au gouvernement, qu'elle a quitté en avril 2014, à quel ministère était-elle ?Logement
De mai 2012 à avril 2014, Cécile Duflot était ministre du Logement.
Question 5 sur 7
Pour calmer les annonces de coalition mais confirmer un rapprochement, qu'aurait répondu l'entourage de Cécile Duflot ?"On ne couche pas le premier soir !"
"On ne couche pas le premier soir !" a répondu l'entourage de Cécile Duflot au journal Le Point, confirmant un rapprochement mais refusant de parler de coalition.
Question 6 sur 7
Il y a risque pour les Verts avec une telle coalition, certains soutenant toujours la politique gouvernementale. Qui a justement dit "c'est une alliance qui ne profite qu'à Mélenchon" ?le sénateur Jean-Vincent Placé
"C'est une alliance qui est une impasse pour les écolos et qui ne profite qu'à Mélenchon, les départementales le démontreront", a réagi Jean-Vincent Placé, sénateur EELV, à l'évocation d'un rapprochement des deux camps.
Question 7 sur 7
Le gouvernement n'apprécie pas un tel rapprochement. Son porte-parole et ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll a justement déclaré :"Jouer l'échec de la gauche n'est pas la solution"
En réaction au possible accord entre EELV et le Front de gauche, Stéphane Le Foll a déclaré sur RTL : "Jouer l'échec de la gauche n'est pas la solution".