Depuis quelques jours, les précisions et les détails se succèdent sur l'affaire "Panama Papers". En sept questions, Weekly vous propose de vous pencher sur l'aspect politique du dossier.
Flickr/Matthew Straubmuller/CC
C'est un véritable scandale mondial d'évasion fiscale qui a éclaté, après les révélations d'une centaine de médias internationaux sur des sociétés offshore. Ces dernières ont été domiciliées dans des paradis fiscaux par une entreprise du Panama, Mossack-Fonseca, depuis bientôt quarante ans. Ce sont les archives du cabinet qui ont ainsi en partie été dévoilées et 11,5 millions de données analysées, transmises par une source anonyme.
Des personnalités sont concernées mais aussi des politiques dont des chefs d'Etat. Le roi Salmane d’Arabie Saoudite, le président des Emirats Arabes Unis, des présidents, des anciens Premiers ministres...Les noms de Vladimir Poutine, du roi du Maroc sont également évoqués indirectement.
Saurez-vous retrouver qui est impliqué, qui a réagi et comment ? Faites le quizz !
Question 1 sur 7
Quel président n'a pas vu son nom directement dévoilé ?la présidente brésilienne Dilma Rousseff
De nombreux chefs d'Etat trempent dans cette affaire de sociétés écrans dans des paradis fiscaux. Pour l'instant, 12 noms ont été directement mentionnés par les médias dont ceux des présidents ukrainien Petro Porochenko et argentin Mauricio Macri. Si celui de Dilma Rousseff n'est pas ressorti, les "Panama Papers" ont en revanche affaibli un peu plus sa présidence en montrant des liens entre Petrobras et des structures offshores.
Question 2 sur 7
Le Front National est le parti politique français mentionné dans les révélations du consortium de journalistes qui a travaillé sur les données de Mossack-Fonseca. L'ancien dirigeant Jean-Marie Le Pen, déjà soupçonné par la justice française, est ainsi accusé de posséder un compte en Suisse, dont des fonds ont transité par une société offshore aux Iles Vierges Britanniques. Il aurait utilisé un prête-nom :son ancien majordome
Un trust dans les Iles Vierges, un compte en Suisse puis à Guernesey transféré ensuite au Bahamas...Selon le journal Le Monde, c'est l'ancien majordome et homme de confiance de Jean-Marie Le Pen, Gérald Gérin, qui apparaît comme l'ayant-droit d'une société enregistrée par le cabinet Mossack-Fonseca.
Question 3 sur 7
Si Jean-Marie Le Pen nie toute implication et dénonce une enquête orientée, il apparaît que lui et sa femme sont allés régulièrement en Suisse. Des déplacement qui intriguent les enquêteurs mais justifiés par l'ancien président du FN :"c'était pour se rendre au centre d'amincissement"
Jean-Marie Le Pen assure qu'avec sa femme, s'ils se trouvaient en Suisse au moment de transferts important sur le compte pointé du doigt, cela n'avait aucun rapport. Ils se rendaient "au centre d'amincissement" tenu par l'un de leurs amis.
Question 4 sur 7
Qu'a décidé de faire la France suite aux révélations du scandale "Panama Papers" ?réinscrire le Panama sur sa liste des paradis fiscaux
Suite aux révélations, la France a décidé de réinscrire le Panama sur sa liste des paradis fiscaux. C'est le ministre des Finances Michel Sapin qui l'a annoncé mardi à l'Assemblée Nationale. Le Panama en était sorti en 2012, suite à la signature d'une convention pour lutter contre l'évasion fiscale. Il est désormais considéré comme un pays "non-coopératif". En riposte, le Panama envisage des représailles économiques.
Question 5 sur 7
Quel homme politique français, ou ex politique, ne fait pas partie des fichiers Mossack-Fonseca ?Bernard Tapie
Un montage qui passe par les Seychelles, le Panama et les Iles Samoa pour Jérôme Cahuzac, le Panama pour le couple Balkany concernant l'acquisition d'une maison à Marrakech... Le nom de Bernard Tapie n'est en revanche pas cité.
Question 6 sur 7
Quel responsable politique a été obligé de démissionner suite à l'affaire "Panama Papers" ?le Premier ministre islandais
Sigmundur Davíð Gunlaugsson, le Premier ministre islandais, a démissionné mardi, en raison de son implication dans le scandale "Panama Papers". Avec sa femme, il possédait une société basée aux Iles Vierges britanniques, paradis fiscal par excellence, et ne l'avait pas mentionnée dans sa déclaration à son arrivée au Parlement. Mais si légalement l'évasion fiscale n'est pas prouvée car il avait revendu ses parts à sa femme, le chef du gouvernement a fini par céder à la pression et quitter ses fonctions. Une manifestation de milliers d'islandais avait demandé sa démission.
Question 7 sur 7
Suite aux révélations fracassantes, François Hollande a remercié les "lanceurs d'alerte". Que lui a répondu Edward Snowden, ancien de la CIA et de la NSA, qui a transmis des informations sur des programmes de surveillances américains et britanniques ?"Vraiment ?"
Alors que le président Hollande remerciait les "lanceurs d'alerte" et insistaient sur leur protection, Edward Snowden, dont la demande d'asile a été refusée par la France, s'est fendu d'un tweet ironique : "Vraiment ?"