Le coup d'envoi de la reforme a été donné en début de semaine. Et cela risque de faire du bruit.
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Le gouvernement a lancé ce lundi les discussions sur l'avenir de la SNCF. Les dirigeants de l'entreprise et les syndicats ont été reçus à tour de rôle à Matignon et au ministère des Transports. "La méthode et le calendrier seront annoncés le 26 février", a déjà annoncé la ministre Elisabeth Borne.
La consultation est donc lancée et après les propositions chocs formulées dans un rapport, les discussions risquent d'être animées. Une manifestation est déjà annoncée le 22 mars prochain.
Avez-vous suivi cette actualité ? Faites le point en sept questions !
Question 1 sur 7
Comment s'intitule le rapport remis jeudi dernier au Premier ministre ?le rapport Spinetta
Le "Rapport sur l’avenir du transport ferroviaire" pour réformer la SNCF est le rapport "Spinetta", du nom de l'ancien patron d'Air France-KLM qui en avait la charge: Jean-Cyril Spinetta. Sa remise a eu lieu jeudi dernier
Question 2 sur 7
Combien contient-il de recommandations?43
Le rapport Spinetta, qui fait 127 pages, comprend 43 recommandations.
Question 3 sur 7
Mesure choc proposée : la fin du statut de cheminot. Que préconise le rapport Spinetta ?la fin de ce statut pour les futures embauches
Le rapport Spinetta préconise la fin du statut de cheminot pour les futures embauches, ceux en bénéficiant actuellement n'étant pas impactés. Mais un plan de départs volontaires pourrait aussi être envisagé, ce qui réduirait le nombre de cheminots bénéficiant du statut actuel. Le statut de cheminot s'éteindrait progressivement de lui-même.
Question 4 sur 7
Dans les recommandations du rapport Spinetta, il y a aussi :l'ouverture à la concurrence
Le rapport Spinetta recommande fortement l'ouverture à la concurrence, comme demandé par l'Union européenne, en 2020 pour les TGV et 2023 pour les TER. En ce qui concerne la dette de la SNCF, qui augmente de près de 3 milliards par an, le rapport évoque la reprise totale par l'Etat, en échange comme le voudrait Emmanuel Macron de certaines mesures. Et en ce qui concerne la transformation du statut de la SNCF, déjà divisée en plusieurs établissements publics, le rapport Spinetta recommande un changement en Société Anonyme à capitaux publics.
Question 5 sur 7
Que pourrait-il se passer concernant le prix des billets si l'on suit une des propositions du rapport Spinetta ?ils pourraient augmenter
Selon Jean-Cyril Spinetta, certains tarifs "devront être progressivement réajustés", notamment ceux des trains Ouigo, car leur prix est considéré comme ne rapportant pas assez à la SNCF. Des hausses des prix de billets sont donc à craindre !
Question 6 sur 7
Les "petites lignes", soit un tiers du réseau ferroviaire en France, seraient menacées. Selon les auteurs du rapport, "il paraît impensable de consacrer près de 2 milliards d'euros à seulement 2% des voyageurs". Le Premier ministre Edouard Philippe a assuré aux députés qu'aucune fermeture ne serait décidée :sans concertation avec les régions
Le Premier ministre Edouard Philippe, face à l'inquiétude des élus et des usagers des "petites lignes" remises en cause par le rapport Spinetta, a déclaré à l'Assemblée Nationale que "l'avenir de ces petites lignes dépendra d'une discussion avec les régions (…) avec l'entreprise". La ministre des Transports a également confirmé ces propos.
Question 7 sur 7
Du côté des syndicats, un appel à la mobilisation nationale a été lancé pour le 22 mars prochain par la CGT, rejointe par SUD-Rail. Pour Laurent Brun, secrétaire général de la CGT-Cheminots, le rapport Spinetta représente :une "logique de casse du service public"
Pour Laurent Brun, secrétaire général de la CGT-Cheminots, le rapport Spinetta représente "une logique d'attrition et de régression", "une logique de casse du service public", à défaut de vouloir développer le ferroviaire.