Contestée, la réforme des rythmes scolaires doit en entrer en vigueur dans le primaire à partir de la rentrée prochaine. Mais que savez-vous de ces futurs changements dans nos écoles ? Faites le quizz !
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"L'école doit changer. L'école va changer". C'est ce que disait François Hollande en octobre dernier à la Sorbonne, en clôture de la concertation sur la refondation de l'école. Depuis, une réforme suscite interrogations et protestations : celle des rythmes scolaires. Portée par le ministre de l'Éducation Nationale Vincent Peillon, elle doit s'appliquer à partir de la rentrée prochaine.
Mais si chacun reconnaît qu'avec 144 jours de classe par an, les petits français se retrouvent avec des emplois du temps beaucoup plus concentrés et lourds que leurs camarades des pays de l'OCDE qui travaillent en moyenne 187 jours, la nouvelle répartition ne se fait pas sans mal. Le passage de 4 jours, comme mis en oeuvre par la réforme Darcos en 2008, à 4,5 jours ne fait pas l'unanimité dans les villes qui sont décisionnaires. Si Bertrand Delanoë a annoncé cette semaine que Paris choisissait 2013, Martine Aubry à l'inverse a finalement opté pour une application en 2014.
Entre organisation, activités périscolaires et pause méridienne allongée, beaucoup de questions entourent cette réforme. Saurez-vous répondre à certaines d'entre elles ?
Question 1 sur 7
Avec cette réforme, les enfants iront à l'école neuf demi-journées par semaine. Mais combien d'heures de classe auront-ils ?24h
Ce sont les rythmes scolaires qui changent, pas le nombre d'heures d'enseignement. Si les élèves de primaire auront classe neuf demi-journées par semaine, une de plus qu'actuellement, ils auront toujours 24h d'école hebdomadaire. Le décret officialisant la réforme, publié en janvier dernier, précise que le temps de classe ne doit pas dépasser 5h30 par jour.
Question 2 sur 7
La ½ journée supplémentaire de classe mise en place par la réforme sera :Le mercredi ou le samedi
Le décret publié en janvier fixe a priori au mercredi matin la demi-journée supplémentaire. Mais les communes pourront obtenir une dérogation, au cas par cas, et la mettre le samedi matin. Cependant, selon le Ministère de l'Éducation Nationale, les dérogations devront être justifiées par "la particularité du projet éducatif territorial".
Question 3 sur 7
Qui va payer les coûts supplémentaires consécutifs à la réforme ?Les communes
L'Association des Maires des Grandes Villes de France estime le coût de la réforme à 150 euros par enfant. Ce sont les communes qui devront l'assumer, d'où la réticence de nombre d'entre elles. Mais le gouvernement a annoncé le déblocage d'un fonds global de 250 millions d'euros pour celles qui ont choisi une application pour la rentrée 2013. Ce qui fera une aide d'environ 50 euros par enfant, à laquelle pourra venir s'ajouter pour les villes en situation difficile une aide de 40 euros supplémentaire la première année. Pour les frais de cantine (désormais appelée "pause méridienne"), de ramassage scolaire, d'organisation des activités périscolaires, le recrutement et la formation des animateurs qui en auront la charge, les villes pourraient aussi choisir de le facturer aux administrés.
Question 4 sur 7
Les écoles privées sous contrat sont-elles obligatoirement concernées par la réforme ?Non
L'objectif de la réforme est, selon le Ministère, de bénéficier au plus d'écoliers possibles. Les écoles privées sont donc incitées à l'appliquer elles aussi mais pas obligées car non concernées par le décret publié.
Question 5 sur 7
L'école va désormais se terminer pour la plupart des écoliers :A 16h30
La réforme prévoit d'alléger les journées de classe pour les enfants, en répartissant sur davantage de jours les 24h hebdomadaires. Pour les élèves, les journées se termineront donc plus tôt mais des activités "périscolaires" seront proposées par les communes jusqu'aux heures de sortie actuelles, c'est à dire 16h30 pour la plupart des écoles. Activités sportives, culturelles, artistiques... Aux parents de choisir d'y laisser ou pas leurs enfants.
Question 6 sur 7
Quel ancien ministre de l'Éducation Nationale a déclaré soutenir la réforme "à fond les manettes" ?Jack Lang
C'est Jack Lang, invité de France Info en février dernier, qui a défendu Vincent Peillon et sa réforme. "Je crois qu'il a totalement raison [...] Le ministre est dans un travail de reconstruction [...] Moi je le soutiens à fond les manettes", a-t-il déclaré à l'antenne.
Question 7 sur 7
Parmi ces grandes villes, laquelle comme Paris a annoncé que la réforme s'appliquerait à la rentrée 2013 ?Toulouse
C'est Toulouse qui fait partie des quelques grandes villes qui appliqueront la réforme dès la rentrée 2013. Comme Paris ou encore Rennes, Nantes et Grenoble notamment. Pour Toulouse, la réforme ne sera même que des petits ajustements car les écoles appliquent déjà la semaine de 4,5 jours ! La plupart des autres grandes villes ont annoncé qu'elles ne le feraient qu'en 2014. Parmi elles: Lille, Lyon, Marseille, Nice ou bien Strasbourg. Les villes ont jusqu'au 31 mars pour informer l'inspection académique de leur décision de reporter ou non l'application de la réforme.