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Richard Ferrand et Marielle de Sarnez : les premières affaires du gouvernement Philippe

par le - Mis à jour le

A peine deux semaines après l'investiture d'Emmanuel Macron, deux de ses ministres se retrouvent fragilisés. Des révélations qui ne passent pas inaperçues tant la nouvelle équipe gouvernementale veut mettre en avant son irréprochabilité. Faites le point en 7 questions !

Flickr/marsupilami92/CC

C'est dans la presse, le 24 mai dernier, qu'un premier pavé a été jeté dans la mare. La révélation : un montage financier réalisé par le ministre de la Cohésion territoriale et sa compagne il y a quelques années. Une opération légale mais qui a rapporté au couple, via une SCI, plusieurs centaines de milliers d'euros. Si Richard Ferrand a rapidement dénoncé un "non évènement", soutenu par l'Elysée et Matignon, d'autres accusations se sont ajoutées ces derniers jours. L'avocat qui avait en charge l'opération immobilière n'a ainsi pas hésité à dénoncer un "enfumage" pou un montage immobilier jugé douteux. "Il n'y a aucun loup", a en revanche assuré la notaire également intervenue dans le dossier.

Mais Richard Ferrand n'est pas le seul au sein du gouvernement à se retrouver dans l'embarras : Marielle de Sarnez, ministre des Affaires européennes, est ainsi visée par une enquête pour des soupçons d'emploi fictif au Parlement européen. Des accusations que l'élue MoDem, qui n'est pas la seule sur la liste, dément catégoriquement.

Avez-vous suivi tous ces évènements ? Voici le quiz de la semaine pour le savoir !

Question 1 sur 7

Quel journal a été le premier à faire des révélations sur le montage immobilier et financier de Richard Ferrand et de sa compagne Sandrine Doucen ?

Le Canard Enchaîné

C'est le Canard Enchaîné, dans son édition du 24 mai dernier, qui a dévoilé les premières informations mettant en difficulté Richard Ferrand.

Question 2 sur 7

Les accusations du Canard Enchaîné, et les autres parues ces derniers jours, concernent surtout la période où Richard Ferrand était :

directeur général des Mutuelles de Bretagne

Richard Ferrand était directeur général des Mutuelles de Bretagne de 1998 à 2012. C'est pendant cette période, selon le Canard Enchaîné, qu'il aurait réalisé en 2011 une opération immobilière via une SCI appartenant à sa compagne, les Mutuelles étant locataire du bien acheté par cette dernière juste après la signature du bail. Selon Le Monde, le ministre aurait aussi profité de sa fonction à la tête de l'organisme pour employer des proches dont son ex-femme. Et toujours selon le quotidien, Richard Ferrand aurait aussi été rémunéré comme chargé de mission auprès des Mutuelles, alors qu'il était devenu député. Autre accusation, rejeté par le principal intéressé, celle de conflit d'intérêt avec le dépôt et vote d'une loi sur les mutuelles à l'Assemblée nationale.

Question 3 sur 7

Richard Ferrand est aussi accusé par le Canard Enchaîné:

d'avoir employé son fils comme collaborateur parlementaire

Selon le Canard Enchaîné, Richard Ferrand a employé son fils comme collaborateur à l'Assemblée nationale, de janvier à mai 2014. Un travail pour lequel le jeune homme de 23 ans a été rémunéré 6800 euros au total, pour la rédaction de lettre d'information et de mise en ligne d'informations sur internet et les réseaux sociaux. Un emploi pas du tout fictif s'est défendu le ministre, même s'il a affirmé qu'il avait embauché son fils dans l'urgence pour un remplacement et qu'il ne le referait pas aujourd'hui.

Question 4 sur 7

Le camp Ferrand s'est rapidement défendu face aux attaques. Mais selon FranceInfo, un membre de son cabinet a eu une formule "malheureuse" en évoquant l'embauche du fils du ministre :

"Ce n'est pas simple de trouver un jeune, volontaire, qui sait lire et écrire correctement"

"Je vous invite à aller faire un tour en Centre-Bretagne. Ce n’est pas simple de trouver un jeune, volontaire, pour travailler cinq mois, qui sait lire et écrire correctement, aller sur internet." Voilà l'un des arguments qu'auraient avancé un membre du cabinet de Richard Ferrand à FranceInfo, pour défendre l'embauche du fils du député pendant quelques mois en 2014. Des propos condamnés par Richard Ferrand lui-même.

Question 5 sur 7

Dans le gouvernement, un autre nom est dans la tourmente : celui de Marielle de Sarnez. La ministre fait partie d'une liste de députés européens français qui sont accusés d'avoir utilisé leurs assistants parlementaires pour leur activité politique en France et non pas celle européenne. Combien sont-ils concernés ?

une vingtaine

Le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire pour "abus de confiance" concernant une vingtaine d'eurodéputés français, 19 précisément et une trentaine d'assistants. Les élus, de droite, de gauche ou écologistes, auraient fait travailler ces derniers non pas pour leurs activités européennes mais pour leur activité politique nationale. Brice Hortefeux, Michèle Alliot-Marie, Yannick Jadot sont aussi concernés.

Question 6 sur 7

Marielle de Sarnez a immédiatement répliqué, assurant avoir toujours respecté le règlement du Parlement européen. Elle a aussi annoncé le dépôt d'une plainte pour "dénonciation calomnieuse". Mais contre qui ?

une élue Front national

"Je saisis le Procureur de la République d'une plainte en dénonciation calomnieuse contre Mme Sophie Montel (FN)", a annoncé Marielle de Sarnez sur Twitter ce mardi. La députée européenne Front national a ainsi écrit au procureur en mars dernier pour lui demander de se saisir les cas de 19 élus, pour des faits similaires à ceux dont sont accusés son parti.

Question 7 sur 7

Proche de Marielle de Sarnez, François Bayrou s'est attiré les foudres de la magistrature :

en retweetant l'un de ses messages

Un retweet trop rapide ? François Bayrou, désormais ministre de la Justice, a repris un message de Marielle de Sarnez, publié sur Twitter et où la ministre des Affaires européennes démentait les accusations qui la visent. Ce qui n'a pas vraiment été apprécié par les magistrats.