Coup de tonnerre. Nicolas Sarkozy a été mis en examen dans l’affaire Bygmalion, hier. L’occasion de revenir sur l'enquête en cours et sur les comptes de la campagne présidentielle de 2012 du désormais patron des Républicains.
Flickr/CC/Aléxis Tsípras
Nouveau rebondissement dans l’affaire Bygmalion. Nicolas Sarkozy a été mis en examen, hier, après avoir été entendu par les juges d'instruction parisiens dans l'enquête sur les comptes de sa campagne présidentielle en 2012, pour financement illégal de campagne électorale et pour avoir, en qualité de candidat, dépassé le plafond légal de dépenses électorales.
L'ancien président de la République a également été placé sous le statut de témoin assisté pour les chefs "d'usage de faux, escroquerie et abus de confiance".
Mais connaissez-vous la différence entre le statut de mis en examen et celui de témoin assisté ? Vous rappelez-vous du démarrage de l’affaire Bygmalion ? Ou encore du sort réservé à Jean-François Copé ? Pour faire le point, faites le quiz et testez vos connaissances en sept questions.
Question 1 sur 7
1/ Sur quoi porte l’enquête Bygmalion ?Un système de fausses factures.
L'enquête Bygmalion porte sur un système de fausses factures destiné à permettre à l'UMP de prendre en charge environ 18,5 millions d'euros de dépenses de frais de meetings dans le cadre de la campagne présidentielle de 2012 de Nicolas Sarkozy et ainsi cacher une explosion du plafond légal autorisé de 22,5 millions d'euros. L'affaire Bygmalion tire son nom de la société fondée par deux proches de Jean-François Copé.
Question 2 sur 7
2/ Qui, dès mai 2014, a craqué lors d’une interview TV et avoué publiquement que la campagne présidentielle était une "locomotive folle" ?Jérôme Lavrilleux, l’ex-directeur adjoint de la campagne.
En mai 2014, c’est bien l’ex-directeur adjoint de la campagne de Nicolas Sarkozy et ancien directeur de cabinet de Jean-François Copé, Jérôme Lavrilleux qui avoue sur BFM TV des "dérapages" financiers. Il a été mis en examen en juin 2015, pour "usage de faux, recel d'abus de confiance, complicité d'escroquerie et complicité de financement illégal de campagne électorale".
Question 3 sur 7
3/ Il y a dix jours, Jean-François Copé a été entendu. Il n’a pas été mis en examen, mais placé sous le statut de témoin assisté. De quoi s’agit-il ?Un statut intermédiaire entre celui de simple témoin et de mis en examen.
Dans cette affaire Bygmalion, les juges doivent déterminer si Jean-François Copé et Nicolas Sarkozy étaient informés du système frauduleux. L’ex-patron de l’UMP a été entendu le 6 février dernier. Il n’a pas été mis en examen, mais placé sous le statut de témoin assisté. Il s’agit d’un statut intermédiaire entre celui de simple témoin et de mis en examen. Il offre certaines garanties par rapport au statut de simple témoin, mais les éléments à charge sont moins lourds que pour un mis en examen.
Question 4 sur 7
4/ Nicolas Sarkozy a toujours assuré que la thèse d'une explosion incontrôlée de ses comptes de campagne était……une farce.
Nicolas Sarkozy a rejeté la responsabilité des fausses factures sur Bygmalion et l'UMP dirigée alors par… Jean-François Copé ! Il a toujours assuré que ses dépenses n'avaient pas dérapé et que la thèse d'une explosion incontrôlée des comptes de campagne était "une farce".
Question 5 sur 7
5/ Nicolas Sarkozy vient d’être mis en examen. Ce statut s’applique à une personne contre laquelle il existe……des indices graves et concordants prouvant son implication.
Le statut de mis en examen s'applique à une personne contre laquelle il existe des indices graves et concordants prouvant son implication dans des faits instruits par un juge et qui n'a pas été placée sous le statut de témoin assisté.
Question 6 sur 7
6/ Nicolas Sarkozy a déjà mis en examen dans une autre affaire, en juillet 2014. Laquelle ?L’affaire des écoutes.
Nicolas Sarkozy a été mis en examen en juillet 2014 pour corruption et trafic d'influence dans l'affaire dite des écoutes.
Question 7 sur 7
7/ L’affaire Bygmalion a pris de l’ampleur. Les enquêteurs s’interrogent également sur une ligne "présidentielle" dans le budget 2012 de l’ex-UMP indiquant 13,5 millions d'euros de dépenses engagées alors que……trois millions d'euros seulement ont été communiqués dans le compte de campagne.
En octobre dernier, le parquet de Paris a étendu l'enquête à d'autres dépenses de l'ex-UMP. Les juges s'interrogent également sur une ligne "présidentielle" dans le budget 2012 du parti indiquant 13,5 millions d'euros de dépenses engagées alors que trois millions d'euros seulement ont été communiqués dans le compte de campagne. Autant de nouvelles factures "oubliées".