Ciné : Ne vous fiez pas aux apparences

Cette semaine, le cinéma a décidé d’en finir avec les idées reçues. Pratiquement tous les films sortis ce mercredi réécrivent le monde à leur manière. Et franchement quand on voit notre réalité morose, on se dit que ce n’est pas plus mal.

Riad Sattouf ouvre le bal avec son tonitruant Jacky au pays des filles. Le dessinateur de BD a imaginé une dictature dans lesquelles les filles ont le pouvoir et les hommes portent la burka. Pour l’occasion, il retrouve l’ex-beau gosse Vincent Lacoste à qui il a confié le rôle de Cendrillon. Charlotte Gainsbourg jouera elle au tyran-prince charmant.

La même Charlotte Gainsbourg aime brouiller les pistes puisqu’elle sera aussi à l’affiche du deuxième volet de Nymphomaniac de Lars Von Trier. Dans cette suite notre nymphomane est devenue frigide. C’est ballot.

Dans I, Frankenstein de Stuart Beattie, la célèbre créature n’a plus honte de son physique. Pas de bol, il se retrouve tout de même au centre d’une guerre entre Gargouilles et Démons. Les insectes du film d’animation Minuscule, de Thomas Szabo et Hélène Giraud, se livrent également une terrible bataille. Mais pas pour sauver l’humanité. Juste pour pouvoir profiter d’une boîte à sucre abandonnée.

Toutes les certitudes du cow-boy texan Matthew McConaughey volent en éclat le jour où il apprend qu’il a contracté le virus du SIDA. Bien décidé à vivre, il va mener un beau combat contre le système de santé américain dans Dallas Buyers Club de Jean-Marc Vallée.

Vous pensiez que la guerre froide était terminée ? Les nouvelles aventures de l’agent spécial Jack Ryan à Moscou tendent à prouver le contraire. Cerise sur le gâteau, c’est le britannique Kenneth Branagh qui a réalisé ce Ryan Initiative. Au menu : de l’action, de l’adrénaline et Chris Pine.

Josh Whedon a beau être le papa de Buffy et des Avengers, il n’en est pas moins un homme de lettres avant tout. C’est ce qu’il tente de nous prouver avec son adaptation arty et en noir et blanc de la pièce de Shakespeare, Beaucoup de bruit pour rien.

Tonnerre de Guillaume Brac est le film labellisé par les critiques de la semaine. Difficile de résumer le propos, le plus simple c’est d’aller le voir.

Le film à oscars de la semaine : Avec Dallas Buyers Club, Jean-Marc Vallée réhabilite le cow-boy redneck en s’inspirant de l’histoire vraie de cet homme qui découvre qu’il a le SIDA au début des années 80. Avec ce sujet délicat, le réalisateur signe à la fois un hymne à la vie et un brûlot anti-laboratoires pharmaceutiques. Fragiles et forts à la fois, Matthew McConaughey et Jared Leto sont en état de grâce. Dur et émouvant.

Le film comic de la semaine : I, Frankenstein de Stuart Beattie est inspiré par le roman graphique de l’Américain Kevin Grevioux. Réinterprétation sombrissime du roman culte de Mary Shelley, ce long métrage ravira les amateurs d’Underworld. Le scénario est assez surprenant, l’univers très esthétique, la fin superbe. Seul reproche : les personnages sont quelque peu caricaturaux. Mais comme il n’y a quasiment pas d’humains, ça s’explique ! Pour fans de comics et de Bill Nighy parfait en prince démoniaque

L’info avant-première de la semaine : Channing Tatum se verrait bien dans la peau du X-Men Gambit. Et bien ça tombe bien puisque Lauren Shuler Donne, soit la productrice de la saga X-Men, a déclaré qu’elle mourrait d’envie de monter un tel projet avec l’intéressé. Ce mutant aux pouvoirs biocinétiques (en résumé, il peut transférer de l’énergie dans des objets et les faire exploser) est déjà apparu dans le très oubliable X-Men Origines : Wolverine. La productrice a précisé que le film n’aurait pas besoin d’être un gros budget puisque les origines du personnage se situent à la Nouvelle-Orléans dans un univers de voleurs. Gambit, le premier film de super-héros indépendant ? A suivre…

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