Cinéma : Divergente 3, Brooklyn, DieuMerci !… les sorties de la semaine
Au programme dans les salles : des batailles épiques, de l'enfermement, des amours contrariées et du football américain.
Cette semaine, la lutte sera totale. Qu’elle soit contre un gouvernent tyrannique (Divergente 3), contre le monde du football (Seul contre tous), contre les préjugés (DieuMerci !), contre l’aliénation (Room) ou contre la société contemporaine (Des Nouvelles de la planète Mars). Dans tous les cas, le combat sera épique, parfois drôle, d’autres fois émouvant… mais surtout, il sera vainqueur !
Le combat contre l’ordre établi : Divergente 3, au-delà du mur, de Robert Schwentke
Tris et Quatre prennent à nouveau les armes. Dans cet avant-dernier volet (c’est devenu une manie de couper les derniers tomes en deux…), les deux tourtereaux passent enfin de l’autre côté du mur. Et le monde qu’ils vont découvrir ne sera guère plus rassurant que celui qu’ils ont laissé. Malgré un formatage scénaristique inhérent au genre, Divergente 3 assure question rebondissements et action. Il paraît que c’est ce qu’on lui demande…
Le combat contre les conventions : DieuMerci !, de Lucien Jean-Baptiste
Avec DieuMerci !, Lucien Jean-Baptiste livre une dramédie moderne qui se moque gentiment des préjugés de la société. Oui, on peut sortir de prison, être noir et vouloir être comédien. Inspiré en partie de son histoire personnelle, ce long métrage plein de sincérité mélange humour social et buddy movie (l’association avec Baptiste Lecaplain est astucieuse). Et malgré quelques clichés, le résultat est aussi rafraîchissant qu’émouvant.
Le combat contre la folie : Room, de Lenny Abrahamson
Imaginez que depuis votre naissance, votre univers se résume aux quatre murs d’une chambre que vous partagez avec votre mère. C’est ce qui arrive à Jack, 5 ans, prisonnier d’un ogre surnommé Old Nick dans Room. Pas facile d’éviter le sordide avec un tel sujet et pourtant Lenny Abrahamson parvient à réaliser un film sans pathos et surtout avec une puissance émotionnelle immense. Brie Larson et le jeune Jacob Tremblay sont le cœur lumineux de cet exercice de style douloureux. A voir.
Le combat contre la folie quotidienne : Des Nouvelles de la planète Mars, de Dominik Moll
Dominik Moll en aurait-il fini avec les drames intimes qui tournent au polar cauchemardesque. Des Nouvelles de la planète Mars est plutôt une comédie assez jouissive et acerbe sur le monde d’aujourd’hui. Ou comment un homme (l’excellent François Damiens) voit son univers voler en éclat quand il se rend compte que tous les gens qui l’entourent ne tournent pas rond. Et si c’était à son tour de se lâcher ?
Le combat identitaire : Brooklyn, de John Crowley
Au travers du destin d’Eilis, jeune immigrée irlandaise dans l’Amérique des années 50, John Crowley raconte la grande histoire de l’immigration au Etats-Unis. Car avec ce doux récit d’apprentissage d’une jeune femme perdue entre deux hommes, le cinéaste se focalise sur la difficulté d’être une expatriée et de choisir entre deux pays. Brooklyn est émouvant et juste.
Le combat aux sabres : The Assassin, de Hou Hsiao-Hsien
Ah les films d’art martiaux. Ce mélange de combats spectaculaires et de grands sentiments a autant de détracteurs que de fervents partisans. Avec The Assassin, Hou Hsiao-Hsien a mis les petits plats dans les grands. A l’écran, tout est d’une beauté à couper le souffle et cette histoire de femme partagée entre l’homme qu’elle aime et sa mission mystique possède la force de la vraie tragédie. Bref soit vous allez être sous le charme, soit vous allez vous ennuyer ferme…
Le combat contre la mort : Seul contre tous, de Peter Landesman
On le sent bien, Will Smith tente de revenir sur le devant de la scène. Et sur le papier, Seul contre tous a tout du film que l’académie va adorer : un médecin s’est battu pour faire reconnaître une maladie spécifique liée à la pratique du football américain. Mais même si le combat est juste et que Will Smith ne manque pas de charisme, le film se perd dans des envolées patriotiques sirupeuses.
Le combat contre soi : Louis Ferdinand Céline, de Emmanuel Bourdieu
Louis Ferdinand Céline reste un grand écrivain. Mais ça n’excuse pas tout. Emmanuel Bourdieu (fils du célèbre sociologue) a choisi de revenir sur une période délicate de sa vie : l’après-guerre. Accusé d’avoir collaboré avec les nazis, l’écrivain est exilé au Danemark. Mais tout se complique quand un jeune écrivain juif qui l’idolâtre veut le rencontrer pour écrire un livre sur sa vie. Ce huis-clos avec Denis Lavant dans le rôle de Céline se concentre sur la folie de l’homme.
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