Cinéma : L'idéal, The Witch, Le Traître idéal... les sorties de la semaine
Dans les salles cette semaine : Gaspard Proust aime les mannequins russes (mais aussi Audrey Fleurot), Raphaël Personnaz est (presque) tout seul, Ewan McGregor pactise avec le diable et une méchante sorcière hante les bois.
Attention cette semaine dans les salles car vous risquez de croiser des personnages peu recommandables : des mafieux russes (Un Traître idéal), un esprit maléfique (The Witch), un hédoniste cynique (L'idéal), un serpent venimeux (La Loi de la jungle) ou encore un président prêt à tout pour conserver son trône (Un Homme d'État). Je vous laisse deviner lequel est le pire...
La comédie romantique cynique : L’Idéal, de Frédéric Beigbeder
Oubliez les dérapages, la vie de débauche… Frédéric Beigbeder semble être devenu un garçon bien rangé. Bien sûr en apparence, son Idéal (suite non directe de 99 Francs), dans lequel Gaspard Proust reprend le rôle d’Octave, contient cette même verve cynique et blasée sur le monde actuel. C’est même une critique acerbe de la société du spectacle et de la mode. Pourtant, malgré cette couche clinquante et irrévérencieuse, L’Idéal est bien une comédie romantique déjantée entre une psychorigide (Audrey Fleurot) et un adulescent fêtard.
La bromance au féminin : Ma Meilleure amie, de Catherine Hardwick
D’accord Catherine Hardwick a réalisé le premier Twilight. Mais on lui doit aussi Thriteen et Les Seigneurs de Dogtown, deux chroniques adolescentes assez éloignées du monde polissé de la saga vampirique. Ma Meilleure amie suit la relation fusionnelle entre deux amies de longue date qui vont devoir faire face à la maladie de l’une d’entre elles. Préparez mouchoirs et violons mais Drew Barrymore et Toni Colette ont cette alchimie évidente qui empêche le long métrage de tomber totalement dans le pathos dégoulinant.
Le film d’espionnage : Un Traître idéal, de Susanna White
Les romans de John Le Carré, ancien espion, sont une source inépuisable pour le cinéma d’espionnage anti James Bond. Dans Un Traître idéal pas de démonstrations spectaculaires, pas d’explosions épiques, mais plutôt des discussions dans des bureaux aseptisés et des regards lourds de sens. Si côté mise en scène, Susanna White n’essaie pas de réinventer le genre, l’intrigue menée par Ewan McGregor contient suffisamment de rebondissements pour vous tenir en haleine jusqu’au bout.
Le film qui fait peur : The Witch, de Robert Eggers
Un, deux, trois, je suis dans les bois. Quatre, cinq, six avec ma famille, Six, sept, huit… la sorcière est là… Brrr… Fan de films d’horreur, The Witch pourrait bien être le frisson de cette fin de printemps. Au menu, une gentille famille pieuse vit en marge de la société dans l’Angleterre du XVIIe siècle. Tout se passe bien jusqu’à ce que le petit dernier de la famille disparaisse mystérieusement. Quelque chose de maléfique rôde. Et quelque chose me dit que la foi ne sera pas suffisante sur ce coup-là…
Le film introspectif : Dans les forêts de Sibérie, de Safy Nebbou
Teddy aussi a décidé de s’éloigner du reste du monde. Mais dans sa cabane située sur les rivières gelées du lac Baïkal en Sibérie, il ne trouvera nulle trace d’esprits malfaisants. Ouf ! Par contre, il rencontrera un russe en cavale qui va devenir son ami. Cette adaptation du récit de l’aventurier Sylvain Tesson est autant une réflexion écologique, qu’un film d’aventures dont les valeurs introspectives rassérènent en ces temps tourmentés.
Le film d’aventures : La Loi de la jungle, de Antonin Peretjatko
Burlesque. Foutraque. Décalé. Après La Fille du 14 juillet, Antonin Peretjatko récidive avec cette comédie d’aventures qui ne ressemble qu’à elle ! Avec ce ton surréaliste, le cinéaste ose sortir des sentiers battus de la comédie française. La Loi de la jungle peut être déconcertant mais pour qui a de l’appétence pour ce genre d’univers ça se révèlera exaltant. Et c’est avec l’ultra-hype Vincent Macaigne.
Le film politique : Un Homme d’Etat, de Pierre Courrège
A quelques semaines de l’échéance présidentielle, le président sortant ne brille pas dans les sondages. Il va alors tout faire pour trouver une solution à cette impasse ? Un Homme d'Etat est un film sans doute intéressant mais dans le même style on préfère la série Baron Noir. Comment ça le physique bedonnant de Patrick Braoudé rappelle étrangement un président en exercice ? Non, vraiment je ne vois pas de quoi vous parlez…
Le film 100 % belge : Tous les chats sont gris, de Savina Dellicour
D’un côté, on a une ado en pleine crise identitaire. De l’autre un détective privé solitaire et marginal. Ces deux-là non rien en commun, sauf que le deuxième est le père de la première. La chanson est connue mais ces histoires d’êtres en recherche d’eux-mêmes fonctionnent toujours quand il sont interprétés par des comédiens charismatiques comme Bouli Lanners et la jeune Manon Capelle.
Retrouvez l’essentiel de l’actualité du cinéma et des séries sur Lost in universes.