Cinéma : La Folle histoire de Max et Léon, Snowden, Mr Wolff

Bon je sais. Le temps est maussade. Les jours ont sérieusement raccourcis. Et Noël est encore loin. Heureusement, les salles de cinéma vous attendent pour un programme très varié : cette semaine on vous conseille le grand retour d'Oliver Stone (Snowden), la comédie historique (La Folle histoire de Max et Léon), Ben Afflick en comptable autiste et assassin (Mr Wolff) et une histoire d'amour torride entre deux femmes (Mademoiselle). 

La comédie décalée

Le Palmashow se lance sur grand écran. Pas facile, même quand on est les rois de la vanne, de passer du format court au long métrage. On le sait depuis longtemps, la succession de sketchs n'a jamais permis de réaliser un bon film. Rassurez-vous, David Marsais et Grégoire Ludig connaissent parfaitement leurs gammes. Ils jouent la carte de la comédie historique, façon Grande vadrouille, en nous narrant les aventures de deux lâches pendant la seconde guerre mondiale. Décalée, surranée et souvent drôle, La Folle histoire de Max et Léon est l'occasion pour les deux copains de s'amuser comme des petits fous. 

Ben Affleck joue les autistes

Après Batman, voici Ben Affleck dans la peau d'un comptable autiste et assassin d'élite. Plus à l'aise avec les chiffres qu'avec les gens, Mr Wolff a été élévé par un père prêt à tout pour que son fils ait une vie normale. Donc il va lui apprendre les art martiaux, les armes à feu et les clefs de bras... Mr Wolff est un honnête thriller qui se suit sans déplaisir mais un peu trop cousu de fils blancs pour être totalement convaincant. Dommage car le duo Ben Affleck et Anna Kendricks fonctionne pas mal et le suspense de la première partie est bien mené. 

Oliver Stone revient enfin

Oliver Stone, le roi de la parano, du film politique éloquent et de la provocation s'est emparé de l'histoire vraie de Edward Snowden. Comme à son habitude, le cinéaste en fait trop, assume un certain mauvais goût et un montage braillard. Malgré tout, le portrait qu'il dresse du lanceur d'alerte se révèle passionant. Car derrière le biopic un peu facile, Snowden est surtout une charge assez virulente contre l'Amérique (et au delà de notre monde) qui n'hésite pas à bafouer les droits des individus au nom du soi-diasnt intérêt général. Joseph Gordon Levitt est un parfait soldat. 

Une folle histoire d'amour lesbienne

Dans les années 30, dans une Corée occupée par les japonais, Sokee est engagée pour être la servante d'une riche japonnaise. Mais en réalité, la jeune femme est une arnaqueuse qui compte bien soutirer de l'argent à sa nouvelle maîtresse. Mais contre toute attente, une passion va naître entre les deux femmes. A mi-chemin entre le thriller et la romance lesbienne, Mademoiselle est un nouveau plaisir signé Park Chan-Wook après Old Boy. Ici pas de poulpe ni de torture, mais un drame hypnotique. 

A coeur ouvert

Après Suzanne, Katell Quillévéré s'attaque à l'adaptation du livre ultra primé de Maylis de Kerangal, Réparer les vivants. Soit le récit d'une transplantation cardiaque vécue à la fois par le donneur et sa famille mais aussi par celle qui va recevoir le coeur (Magnifique Anne Dorval). Un récit touchant qui navigue sans arrêt entre espoir et désepoir. Pas facile de retranscrire la justesse des mots par des images, mais Katell Quillévéré s'en sort nottament dans son approche des corps. 

Frissons vintages

Hollywood ayant découvert que les films d'horreur pouvaient avoir une excellente rentabilité, on ne compte plus les esprits frappeurs, sorcières et autres malédictions qui s'abattent sur les salles. Ouija : les origines est donc un prequel du premier film qui voyait des adolescents tyrannisés par la fameuse planche de spiritisme. Le prequel nous fait remonter aux origines de la maladiction (comme c'est original) dans le Los Angeles des années 60. Où comment une gentille famille d'arnaqueuses va se faire prendre à son propre jeu. Bouh !

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