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TV/Cinéma/Culture

Cinéma : Le Livre de la jungle, Desierto, Les Ardennes… les sorties de la semaine

Au programme : Un ours qui parle, le scénariste de Gravity réalise un survival avec des migrants, Manu Payet découvre les joies de la paternité et un film concept façon FPS.

Le mois d’avril est une période confuse dans les salles. Pourquoi ? Parce qu’en attendant de connaître les films qui auront les honneurs de la sélection cannoise, les distributeurs retardent la sortie de leurs longs métrages. Du coup dans les salles, c’est souvent un peu l’anarchie. Cette semaine, on trouve aussi bien du divertissement grand public (Le Livre de la jungle) que de la comédie trash (Grimsby : Agent trop spécial) en passant par du polar énervé (Les Ardennes), un film tourné entièrement en caméra subjective (Hardcore Henry) et la traque d’un nazi en Argentine (Fritz Bauer, un héros allemand).

Le film familial : Le Livre de la jungle, de Jon Favreau

C’est les vacances, vous avez des enfants à occuper ? Jetez-vous sans crainte sur la dernière production Disney : Le Livre de la jungle. Cette version live du classique de Rudyard Kipling est un enchantement pour les mirettes avec ses animaux en 3D plus vrais que nature. Bon on aurait aimé que le scénario nous réserve quelques surprises supplémentaires… mais on se contentera de la qualité renversante du spectacle.

La ressortie : The Rocky Horror Pictures Show, de Jim Sharman

Que vous soyez complètement passé à côté ou que vous soyez un fan absolu, ne manquez pas la ressortie du film de Jim Sharman, The Rocky Horror Pictures Show. Cette comédie musicale mythique s’offre pour son quarantième anniversaire une version remasterisée magique. Suzanne Sarandon, Tim Curry, une ambiance délicieusement gothique et des répliques cultes... Franchement ça n’a pas pris une ride !

Le survival : Desierto, de Jonas Cuaron

Dans la famille Cuaron, je demande le fils. Jonas (fils d’Alfonso) ne se contente pas de vivre dans l’ombre de son père puisque c’est à lui que l’on doit le scénario de Gravity. Avec Desierto, il filme à nouveau des hommes qui tentent de survivre. Sauf qu’ici ce n’est pas tant l’environnement qui est hostile, mais plustôt un sniper bien décidé à tuer des migrants mexicains qui essaient de passer la frontière. Le suspense est à couper le souffle. Le casting est excellent (Jeffrey Dean Morgan, Gael Garcia Bernal). Et le propos politique caché derrière fait froid dans le dos.

La gentille comédie : Tout pour être heureux, de Cyril Gelblat

Manu Payet est un peu le roi de la nouvelle comédie romantique. Depuis L’amour c’est mieux à deux, il trimballe son sourire charmeur avec une certaine dextérité. Et le public en redemande. Au menu de Tout pour être heureux, on le retrouve en père démissionnaire et égoïste qui décide de quitter sa femme pour une histoire sans lendemain. Mais quand son ex (joué par la pétillante Audrey Lamy) lui confie la garde de ses filles pendant quinze jours, l’ado attardé pourrait bien se transformer en mère juive. Un parfait film pour le week-end !

Le jeu vidéo : Hardcore Henry, de Ilya Naishuller

Hardcore Henry est l’exemple même de la fausse bonne idée. Le concept ? Entièrement filmé en caméra subjective, rappelant les FPS (jeu de tir à la première personne), ce film suit un homme qui a perdu la mémoire et qui se retrouve poursuivi par une bande de mercenaires armés jusqu’aux dents. Si le procédé est efficace il se révèle également assez limité. Ne jamais voir le visage du personnage principal est un gros handicap question transmission d’émotions. Et contrairement au jeu vidéo, on n’a pas vraiment le temps d’explorer un univers. Bref, Hardcore Henry est effectivement une expérience mais pas sûr qu’elle plaise à tout le monde.

La comédie trash : Grimsby, agent trop spécial, de Louis Letterrier

Bon on le savait déjà. Sacha Baron Cohen n’est pas exactement le chantre du bon goût. Et bien ce n’est pas avec Grimsby, agent trop spécial qu'il risque de changer la donne. Vulgaire. Trash. Sommet de beaufitude… Grimsby ferait presque passer Borat pour un gentleman. Presque… Le pitch ? Un agent secret est obligé de collaborer avec son frère footeux et alcoolique invétéré. Les méchants vont prendre cher. Et les spectateurs aussi. Mais quand on aime…

Le thriller belge : Les Ardennes, de Robin Pront

Un braquage tourne mal. Kenneth est arrêté alors que Dave, son frère, en réchappe. Quatre ans plus tard, Kenneth est bien décidé à rattraper le temps perdu. Robin Pront ne fait pas les choses à moitié. Avec Les Ardennes, il signe un thriller flamand à l’esthétique soignée et froide. Et il développe en plus un propos social assez radical sur son pays. Le résultat est un peu frontal mais profondément intéressant.

La chasse au nazi : Fritz Bauer, un héros allemand, de Lars Kraume

L’Allemagne n’en finit pas d’explorer les traumatismes de son histoire. Après Le Labyrinthe du Silence, Fritz Bauer, un héros allemand revient sur l’histoire de ce juge bien décidé à retrouver le nazi Eichmann caché en Argentine. Mais devant le refus des tribunaux allemands de s’impliquer, il va faire appel au Mossad. Cette traque acharnée se révèle tour à tour haletante, passionnante et tragique.

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