Cinéma : Lion, Split, Chez nous… les sorties de la semaine
Cette semaine dans les salles : James McAvoy abrite 24 personnes dans sa tête, Audrey Dana a un pénis, Keanu Reeves casse presque autant de nuques que Jason Statham et Dev Patel va faire pleurer dans les chaumières.
Split, de M. Night Shyamalan
Bonne nouvelle, M. Night Shyamalan n’est plus tricard. Revenu déjà en pleine forme avec un petit film d’horreur malin, The Visit, le réalisateur du Sixième Sens confirme son retour en grâce avec Split. Avec ce psycho-thriller qui joue avec les codes du cinéma de genre, Shyamalan semble retrouver une sorte de joie enfantine qui faisait le sel de ses premiers films. Pour apprécier pleinement Split, il vaut mieux ne pas trop en dévoiler. Sachez seulement que James McAvoy y joue un schizophrène abritant 24 personnalités différentes et qu’il séquestre trois jeunes demoiselles pour passer le temps.
John Wick 2, de Chad Stahelski
Passé du statut d’icône gay dans les années 90, à celui de super star avec Matrix, Keanu Reeves, aujourd’hui fringant cinquantenaire est devenu un spécialiste des arts martiaux. Et donc du cassage de nuques et autres clefs de bras. Après un premier numéro très musclé, John Wick deuxième du nom reprend les mêmes ingrédients : Keanu Reeves est obligé d’affronter une bande d’assassins vicieux parce que c’est un homme d’honneur. La bonne nouvelle, c’est qu’il a un nouveau chien.
Si j’étais un homme, de Audrey Dana
Faisons simple : un matin, une mère de famille récemment larguée par son mari se retrouve avec un pénis entre les jambes. Il s’en suit forcément une série de quiproquos et de situations gênantes qui lui font voir la vie autrement. On aurait pu en rire, si Audrey Dana avait évité de réduire les hommes à des bourrins, matcho et libidineux.
Lion, de Garth Davis
Dev Patel, l’Inde, les bons sentiments…on a vite fait de faire de Lion, le nouveau Slumdog Millionaire. Pourtant à part ces trois éléments, Lion n’a au final que très peu à voir avec le film de Danny Boyle. Cette chronique est inspirée d’une histoire vraie : celui d’un petit orphelin indien adopté par une famille d’australien qui décide de retrouver sa famille des années plus tard. C'est du cinéma émouvant et plein d’espoir dont on connait peut-être un peu trop la parfaite mécanique. Mais cela ne vous empêchera pas d’essuyer une larme furtive sur votre joue burinée.
Chez Nous, de Lucas Belveaux
Le FN a crié au scandale. Comme Lucas Belveaux a osé sortir un film anti extrême droite à quelques semaines du premier tour de la présidentielle. Pourtant, le cinéaste belge s'interesse moins à la politique dans Chez nous qu'au contexte social. Un contexte qui pousse certains à se tourner vers ce genre de mouvement patriotique. Emilie Duquenne est l'actrice parfaite pour incarner cette infirmière intègre qui va se retrouver dépassé par les évènements.
Fences, de Denzel Washington
Au cas où vous auriez encore des doutes, la vision de Fences devrait vous le confirmer : Viola Davies est une actrice extraordinaire. Face au génial Denzel Washington, qui s'essaie ici à la réalisation, elle incarne une épouse qui voit grandir chaque jour la frustation dans les yeux de son mari. Ce dernier ne supporte plus d'avoir renoncé à son rêve pour s'occuper de sa famille. Cette adaptation d'une pièce de théâtre profite aussi d'excellents dialogues écrit avec précision.
Certaines femmes, de Kelly Reichardt
Kelly Reichardt est une icone du cinéma indépendant américain. Avec La Dernière piste, Wendy et Lucy ou encore Night Moves, la cinéaste s'est imposé comme ayant une vision précise de l'amérique des cols bleus, mais aussi des femmes. Avec Certaines femmes, elles croisent les destinées de quatres héroines ordinaires dans le Montana. Kristen Stewart, Laura Dern, Michelle Williams et Lily Gladstone assurent le spectacle.
Retrouvez l'essentiel de l'actualité du cinéma et des séries sur Lost in universes.