Cinéma : The Revenant, Pattaya, The Finest Hours… les sorties de la semaine
Cette semaine, Leonardo DiCaprio mange du foie de bison cru, des nains font de la boxe thaï, Chris Pine tente de ne pas boire la tasse et on découvre le Michael Moore français.
Dans les salles cette semaine, le cinéma veut vous faire rentrer dans une nouvelle dimension. Leonardo DiCaprio est quasi mutique dans The Revenant, Nicolas Duvauchelle et Mélanie Thierry sont sans fard dans Je ne suis pas un salaud, vous pourrez également assister au championnat du monde de boxe thaï (Pattaya) pour nains ainsi qu’à l’une des pires tempête du XIXe siècle (The Finest Hours).
Le choc de la semaine
The Revenant de Alejandro González Iñárritu n’est pas qu’un film, c’est une expérience, quasi mystique. En filmant un Leonardo DiCaprio survivant malgré lui dans des étendues magnifiques et sauvages, le cinéaste ne tente pas de faire un film réaliste mais plutôt de revenir à une forme de naturalisme primal. Le résultat est saisissant et d’une beauté plastique et opératique indéniable. Certains reprochent la vacuité de la manœuvre mais à Weekly au contraire on apprécie l’exercice même s’il est éprouvant. Leonardo DiCaprio n’aura pas volé son oscar !
La potacherie de la semaine
Depuis les Kaïra, Franck Gastambide est devenu une figure de la comédie française potache. Avec son ton décalé, son mauvais goût assumé et ses décors mirifiques, Pattaya devrait séduire ados et adulecents à la recherche de vannes décomplexées et trash. Les autres pourront passer leur chemin.
Le naufrage de la semaine
Depuis Titanic, on le sait : Hollywood aime bien les histoires de bateaux qui prennent l’eau. Après le récent film de Ron Howard, Au Cœur de l’Océan, voici The Finnest Hours de Craig Gillepsie, une autre histoire (vraie) de bateau qui coule. Ou plutôt comment des gardes-côtes n’écoutant que leur courage sont partis sur une frêle embarcation en bois pour sauver un équipage à la dérive. De l’héroïsme, des éléments déchaînés, une love story… une pure production hollywoodienne comme on les aime… ou pas.
Le documentaire engagé de la semaine
Aux Etats-Unis ils ont Michael Moore, en France nous avons François Ruffin. Ce journaliste activiste picard signe avec Merci patron, un vrai plaidoyer sur la violence des relations sociales. Non la lutte des classes n’est pas terminée. Elle est juste devenue terriblement cynique, enrobée de grands sourires et d’évasion fiscale. A méditer.
Le polar social de la semaine
Ne vous fiez pas à son affiche tape-à-l’œil, Je ne suis pas un salaud de Emmanuel Finkiel n’est pas un énième film d’auteur sur les névroses de la classe bourgeoise. Au contraire, c’est un fait divers social fort qui suit comment un homme agressé choisi la facilité en dénonçant un innocent. Mi polar, mi film social, le long métrage n’hésite pas à frapper là où ça fait mal. Nicolas Duvauchelle et Mélanie Thierry impressionnent.
Le drame iranien de la semaine
Le cinéma iranien aime les femmes. Dans cette société, où elles doivent rester à leur place, elles essaient de vivre leur vie non sans mal. Forcément cela donne des rôles forts et puissants. Le divorce, sujet encore délicat, est au centre de Nahid, de Ida Panahandeh. Soit une femme divorcée qui renonce à avoir un autre homme dans sa vie en échange de la garde de son fils. Mais tout se complique quand elle tombe amoureuse… Avis aux fans d’une Séparation de Asghar Farhadi.
Le film familial de la semaine
Bon La Fabuleuse Gilly Hopkins de Stephen Herek ne brille pas par son originalité. Cette adaptation d’un roman à succès des années 70 (Gillie et la grosse baleine) surfe allègrement sur l’histoire de la jeune orpheline tête brûlée qui va finir par trouver le bonheur dans une famille d’accueil atypique. Mais ce divertissement familial peut tout de même compter sur deux arguments de poids : Kathy Bates et Glenn Close.
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