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Clap de fin pour les régionales : et la prise de conscience ?

7 régions pour la droite, 5 pour la gauche et aucune pour le FN. Les urnes ont parlé mais tout le monde n'entendra pas le même message.

Après les sourires sincères et les déceptions cachées devant les caméras, l'heure va désormais être au bilan. Il a déjà commencé hier, une fois les portes closes, pour les perdants. Les gagnants mettront un peu plus de temps à analyser leurs campagnes qui, soyons honnêtes, n'auront pas suscité l'engouement des électeurs. Loin de là même.

Ce qui est certain, c'est qu'il ne faudrait pas que tous les débats se concentrent uniquement sur le fait que le Front National a échoué à remporter une région. Oui, le front républicain -qui est davantage venu, force est de le reconnaître, des citoyens seuls- a fonctionné. Mais ce barrage à l'extrême-droite réussi ne doit pas être l'arbre qui cache la forêt. Ou plutôt la terre de désolation qui nous a été donnée à voir ces dernières semaines, une nouvelle fois.

Qui, s'il ne s'est pas de lui-même intéressé au sujet, a entendu parler tous les candidats dans le détail de gestion des lycées, de formations professionnelles, de développement économique, de transports ? Et si ces sujets ont été abordés, qui a sincèrement cru à l'ensemble des propositions, sans y voir cette éternelle démagogie et pire encore, plus qu'un enjeu régional, une manière de se positionner pour la prochaine échéance, celle de la présidentielle de 2017 ?

Au deuxième tour, les Français ont été plus nombreux à voter mais l'un des enseignements de ces régionales aura bien été celui d'un manque de passion, de conviction politique. Nombreux ont été les électeurs désabusés à ne pas se déplacer jusqu'aux urnes, ou alors à s'y forcer car ils estiment essentiel d'exercer leur droit de vote. Et chacun sait pourquoi cette motivation est partie, poussant parfois au vote extrême.

Espérons que les élus ne se contentent pas de siéger confortablement dans les nouvelles capitales. Espérons aussi que dans les mois qui viennent, les responsables des partis trouvent enfin la recette pour raviver la flamme de ceux qui ont peut-être passé l'âge de croire au Père Noël mais qui ont tout de même envie de se persuader qu'il reste encore un semblant de vérité dans les termes de "représentation du peuple".

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