Retrouvez Weekly sur Facebook

Déclic

Esclavage : se souvenir

Le 10 mai, de nombreuses villes de France vont commémorer l'abolition de l'esclavage. Durant quatre siècles, du XVème au XIXème, le pays aura privé de liberté plus de 15 millions d'individus.

Comme chaque 10 mai, c'est dans le jardin du Luxembourg que va se dérouler la cérémonie officielle de la Journée nationale des mémoires de la traite, de l'esclavage et de leurs abolitions. Une commémoration présidée pour la deuxième année par François Hollande, en présence de nombreux élus et invités.

En 2011, Nicolas Sarkozy avait inauguré au même endroit une plaque au message fort, que l'on voit encore aujourd'hui : "Par leurs luttes et leur profond désir de liberté, les esclaves des colonies françaises ont contribué à l'universalité des droits humains et à l'idéal de liberté, d'égalité et de fraternité qui fonde notre République. La France leur rend ici hommage".

Un hommage aux esclaves rendu depuis 2006, date de la première édition de cette Journée nationale. Quelques mois plus tôt, Jacques Chirac avait en effet décidé de faire du 10 mai un temps consacré à la mémoire de cette partie sombre de l'Histoire de France. Et le 10 mai n'a pas été choisi au hasard puisque c'est ce jour là, cinq ans plus tôt, que le Parlement votait définitivement la loi Taubira, alors députée de Guyane, qui reconnaît la traite et l'esclavage comme crime contre l'humanité.

En Outre-mer, le 10 mai trouve moins d'écho que dans l'Hexagone et d'autres dates, celles de la fin de l'esclavage dans chaque territoire, ont été retenues pour les commémorations. Le 22 mai en Martinique, le 27 mai en Guadeloupe, le 10 juin en Guyane et le 20 décembre à la Réunion. Dans ces départements où l'esclavage a fait des millions de victimes, c'est même un jour férié.

Et vous, quel est votre avis ? Exprimez-vous ! Réagissez à cet article.


Suivez-nous

Les auteurs