France-Ukraine : un dernier barrage qui va prendre l'eau ?

S'il y a des Coupes du Monde à ne pas manquer, celle qui va se jouer au Brésil en 2014 en fait partie. Terre qui respire le football, véritable culte de la Seleção...oui mais les Bleus pourraient bien ne jamais voir les nouveaux stades du pays. Ce matin, qui miserait sur cette équipe qui a montré un piètre visage vendredi face à l'Ukraine ? Qui parierait un centime sur un match retour qui doit se terminer aux penaltys ou avec trois buts d'écart ? Et puis il faut le dire : combien sont ceux qui attendent une défaite humiliante avec un espoir non dissimulé ? Car il est bien loin ce soutien inconditionnel, cette population unie derrière les tricolores qui ont tellement déçu ces dernières années. Un désamour depuis la qualification volée d'une main à l'Irlande et surtout la fameuse grève de Knysna. Au Brésil, les Evra et Ribéry n'auront même pas besoin de descendre du bus car ils risquent de ne jamais monter dedans.

S'il ne faut pas oublier de commenter avant tout la technique et le jeu, comment ne pas être influencé par les attitudes de joueurs qui, plus que de représenter leur pays et de donner l'exemple, semblent plus déterminés à se représenter eux-mêmes ? Et qui malgré leurs talents indéniables, les carrières internationales des leaders en sont la preuve, ont oublié le sens d'un esprit collectif et sain ?

Dommage. Il paraît qu'un beau mondial remonte le moral des français et peut même avoir un impact favorable sur la croissance. Préparez vos mouchoirs. Sauf miracle et sursaut orgueilleux, la Marseillaise ne résonnera pas à Brasilia. Et le coq ne dansera pas la samba.