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Furiani : le t-shirt de la discorde
Furiani. C’était il y a 21 ans. L’effondrement de la tribune faisait 18 morts. Ce week-end, les joueurs ont montré ce qu’il y a de plus beau dans le football : la solidarité. On ne peut pas en dire autant de la Fédération.
On reproche aux joueurs de foot leurs excès en tout genre. Leurs salaires mirobolants. Leur individualisme à toute épreuve. Et pourtant… Certaines occasions, souvent tragiques, montrent un visage plus humain de ces sportifs tant décriés.
Ce week-end, comme chaque année depuis plus de vingt ans, beaucoup de voix se sont élevées pour demander, une fois de plus, qu’aucun match ne soit joué le 5 mai. En mémoire aux victimes du drame de Furiani. L’effondrement de la tribune avait fait 18 morts et près de 2.400 blessés. C’était en 1992. Et pourtant, hier, trois grandes rencontres ont été programmées. L’une d’elles devait d’ailleurs peut-être sacrer le PSG champion. Comment imaginer les supporters défilant dans la capitale, criant leur joie, pendant qu’à l’autre bout de l’hexagone des familles pleurent et se recueillent ?
L’année dernière, la Fédération avait fait un premier geste en interdisant les matches le 5 mai. Mais ça, c’était avant ! Loin de vouloir réitérer sa "largesse", la haute institution footballistique s’engage ouvertement contre la sacralisation du 5 mai réclamée par le Collectif. Pire, elle s’en prend directement aux joueurs qui se montrent solidaires.
Samedi, l’OM a rencontré Bastia. Une rencontre toujours douloureuse. De chaque côté, les sportifs ont enfilé le brassard noir. De part et d’autre, ils ont applaudi les banderoles déroulées dans le stade. Pendant l'échauffement, tous ont porté un t-shirt où l’on pouvait lire : "Non aux matches le 5 mai". Une tenue vestimentaire qui n’a pas été du goût de la Fédération… Pour ce geste, l’OM risque une amende de 15.000 € !
Alors pour une fois, soulignons l’unité des joueurs… Et encore une fois, regrettons-le manque de courage de la Fédération. Pour rester poli.