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L'épiphanie des politiques
A l'instar des Rois Mages, les candidats vont faire leur épiphanie dans les prochaines semaines pour s'attirer les faveurs des électeurs. Qui veut sa part de galette ?
Flickr/Yuichi Sakuraba/CC
Il paraît qu'il y a plus de deux millénaires, trois Rois Mages ont suivi une étoile pour apporter des présents à un nouveau-né venu sauver l'humanité. Une visite nommée l'épiphanie. Et nous, en ce début d'année, quels sont nos cadeaux ? Point de myrrhe, or et encens mais assurément de belles promesses dans les prochains mois. Municipales puis européennes arrivant, les centaines de candidats vont se précipiter pour avoir leur part de galette et surtout gagner la fève.
La guerre sera rude pour se partager une seule couronne. Et certains de se désigner porte-drapeaux d'une cause devenue soudain essentielle, chevaliers vertueux pourfendeurs de quenelles en tous genres. Et d'autres d'agir en véritables girouettes, tournant au gré des humeurs électorales qui font et défont les rois. Et les reines, ne les oublions pas ! C'est peut-être à Paris que la future châtelaine de l'Hôtel de Ville est la plus attendue. Sera-t-elle une dauphine désignée depuis belle lurette ou une fumeuse de cigarette-découvreuse de prétendus moments de grâce dans le métro ?
Préparons nous, dans les prochains mois, la masse électorale que nous sommes va en voir passer des Rois Mages forts en mirages. Qui iront où nous irons, fidèles comme des ombres, jusqu'à la destination "bureau de vote"...
Mince, tout d'un coup, la frangipane est écoeurante. Et la galette ne passe plus.