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Le tweet de Natacha Polony : victime du "Klu Klux Klan de la juste pensée" ?

Après son tweet polémique du 1er novembre dernier sur Leonarda, la journaliste Natacha Polony s'explique enfin dans une tribune. Et attaque aussi.

"Vous n'avez pas le monopole du rire". Rien qu'au titre de sa tribune publiée hier dans Marianne, on sent que Natacha Polony nous a sorti sa plus belle plume, longtemps trempée dans l'encrier, pour comme elle dit elle-même "laisser retomber le soufflé pour le digérer". Et voilà que la polémiste de chez Ruquier finit par se défendre, en une quinzaine de paragraphes. D'expliquer que son tweet, la photo d'une rom avec une couverture Givenchy sur les genoux accompagnée du commentaire "Leonarda de retour en France pour la Fashion Week", n'était qu'un simple trait "d'humour acide, voire acerbe" d'une admiratrice de Desproges.

De dénoncer aussi ce qu'elle désigne comme un "conseil de l'ordre des humoristes patentés", des "Torquemada de bazar médiatique", sans le visa de qui personne n'a le droit de rire. "Quand la corporation des drôles rejoint celle des tartuffes", assène la journaliste qui va même plus loin et évoque "ces militants du Klu Klux Klan de la juste pensée" qui ont eu le sentiment de la "débusquer dans sa tanière crypto lepéniste". Rue89 qui avait titré "La France rance" appréciera.

"Les Inquisiteurs ès-humour se rendent-ils compte de ce qu’ils sont en train de faire ? Savent-ils que chacune de leurs condamnations blesse un peuple déjà largement exaspéré ? Qu’elles sont un peu de carburant en plus pour le Front National qu’ils prétendent combattre ?", s'interroge une Natacha Polony qui "assume et revendique" son tweet sur le fond, sans oublier de remercier au passage ses soutiens autant qu'elle étrille ses opposants.

Il est vrai que la presse et le web s'était déchaîné et que cette tribune-réplique n'a pas non plus laissé indifférent les internautes. "Pour le mauvais goût, on pourra dire qu'elle n'en a certes pas l'exclusivité, mais qu'elle a fait de laborieux efforts pour y parvenir", juge ainsi Jean sur le site de l'hebdomadaire. "On a tous fait de vieilles vannes et on n'en est pas mort, ça aide juste à réfléchir un peu plus avant de larguer la bombe et d'en subir les dégâts collatéraux", estime de son côté Dark Djay. Marc lui soutient l'intéressée : "Votre lucidité sont les meilleures preuves qu'il existe encore quelques très rares journalistes qui résistent à cette dictature doucereuse et mortifère du politiquement correct". "C'est du niveau d'Hara Kiri. A cette époque, c'était beaucoup plus hard et personne ne s'en offusquait. Nous sommes en pleine Dictature de la Bien Pensance et de la Pensée Unique", regrette sur un autre site Lilou.

Sur Twitter aussi, les commentaires vont bon train. "On peut rire de tout ok. Mais cela manquait de grâce", regrette Sabrina. "Au secours, Natacha Polony se prend pour Desproges", s'amuse Nœunœuil.

Humour aussi pour Didier Porte : "On me dit que @Npolony s'apprête à publier un tweet tendancieux sur le 11 novembre, fête des poilus et Leonarda". Dès que la polémique avait éclaté, de nombreux humoristes avaient soutenu la journaliste. Comme Elie Semoun : "Je suis entièrement solidaire […] On devrait pouvoir rire de tout, comme avant". Et bien sûr Stéphane Guillon ne pouvait pas rester silencieux : "Par le passé, @NPolony m'a souvent donné des leçons de bon goût...je constate avec joie que l'élève dépasse le maître !".

Alors qui a dérapé ? Et peut-on vraiment rire de tout ? Ou la question qui se pose est : avec qui peut-on rire de tout ?

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