On part où en vacances ? Au centre aéré !

Pas de cartable mais éventuellement un petit sac à dos. Des milliers d'enfants vont prendre aujourd'hui le chemin du centre de loisirs, pour y passer quelques jours, quelques semaines voire toutes les vacances. Car c'est un constat fait par la plupart des municipalités qui gèrent ces lieux d'accueil : les inscriptions sont en hausse cette année, le budget vacances des familles étant de plus en plus serré. Alors les parents qui ne peuvent plus s'arrêter de travailler aussi longtemps optent pour cette solution, moins onéreuse que les colonies de vacances. Surtout s'il n'y pas un proche, souvent un grand-parent, pour proposer le gîte et le couvert.

Le premier jour, cela peut paraître bizarre de retourner dans des lieux reconnaissables entre tous. La porte d'entrée, les petits bancs, les porte-manteaux à notre hauteur. Il y a des dessins sur les murs, un préau, une cour avec une marelle et des coins pour jouer aux billes. Alors on se retourne vers le parent qui nous a accompagné, ralentissant le pas pour l'interroger, une pointe d'inquiétude dans la voix : "Mais c'est pas fini l'école ?". Il faut une petite explication pour être complètement rassuré. Pas question d'aller en classe, ni de retrouver la maîtresse pour un contrôle surprise. Ici, il n'y aura que des balles aux prisonniers, des parties de tèques. Des sorties en forêt ou au lac voisin, des visites aux musées ou dans des châteaux...

Et finalement, si on s'est dit au départ que rester à la maison c'était beaucoup moins extraordinaire que Jules et Léa qui partaient à la montagne et à la mer, on sera triste à la fin des vacances. On rassemblera nos souvenirs de chasses aux trésors, d'atelier raté d'origami ou de couture et puis on gardera précieusement les petits mots écrits par les copains et copines. Et ça aussi c'est une chance. Car avec des centres de loisirs qui regroupent les enfants du quartier, on a de grandes probabilités de retrouver ces amis d'été à la rentrée. Cette fois avec un cartable sur le dos.