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Otages du Sahel : trois ans d'attente
Cela fait trois ans que Daniel Larribe, Thierry Dol, Marc Féret et Pierre Legrand ont été enlevés au Niger par Aqmi. Les familles continuent de se mobiliser et de vouloir faire entendre un message : ne pas les oublier.
Ils ont décidé de marcher. Des sièges des entreprises des otages, Vinci et Areva, à Rueil Malmaison au Quai d'Orsay. Plusieurs kilomètres pour un anniversaire que nul ne voulait voir arriver. Cela fait trois ans que Daniel Larribe, Thierry Dol, Marc Féret et Pierre Legrand ont été enlevés dans la nuit du 15 au 16 septembre au Niger, à Arlit où ils travaillaient, par Aqmi, Al Qaïda au Maghreb Islamique. Depuis, quelques preuves de vie ont été envoyées par leurs ravisseurs mais les négociations ne semblent pas avancer. Les autorités françaises affirment agir dans la plus grande discrétion, ligne choisie dès le début dans ce dossier. Un silence pesant pour les familles, autant que l'absence, insupportable au quotidien.
Cette nuit, jusqu'au petit matin, ils veulent être au plus près de ces proches qui ont raté parfois des grands événements de leurs vies comme des naissances, des rentrées à l'école... Dans leurs têtes, les questions qui se posent sont nombreuses et c'est pour cela qu'à chaque étape de leur marche, une lettre sera déposée. Vinci et Areva, dont le silence est assourdissant depuis l'enlèvement des quatre français, mais aussi l'Elysée, l'Assemblée Nationale, le Ministère de la Défense...
Une banderole finira par être déployée sur la façade d'une des mairies du centre de Paris. Trois ans que les familles des otages l'attendent. Sur cette dernière, comme sur les affiches qu'ils ne lâchent pas, le même message : Nous ne les oublions pas. Car à côté de l'absence, un danger menace au bout de trois ans : l'oubli. Ce qui ne doit pas arriver pour Daniel Larribe, Thierry Dol, Marc Féret et Pierre Legrand. Pas d'oubli non plus pour les autres. Francis Collomp, Serge Lazarevic, Gilberto Rodriguez Léal, Didier François et Edouard Elias.