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Attentats de Paris : le pacte de sécurité est-il suffisant ?

Aujourd’hui, plus questions de petites mesures sur l’éducation ou la laïcité. François Hollande a détaillé un pacte de sécurité, riposte judiciaire et policière aux attentats de Paris. Si les mesures proposées vont "dans le bon sens" pour la majorité des élus, elles restent insuffisantes pour une bonne partie de la droite.

L’info. Hier, devant le Congrès, François Hollande a présenté un arsenal législatif et sécuritaire destiné à renforcer la lutte contre l’Etat islamique, sur le plan intérieur et extérieur. Le président de la République a déclaré : "le terrorisme ne détruira pas la République parce que c’est la République qui le détruira". Il a également affirmé : "la République française a surmonté bien d’autres épreuves. Elle est toujours là, bien vivante. Et ceux qui ont entendu la défier ont toujours été les perdants de l’histoire. Il en sera de même cette fois encore".

Les mesures sur le plan intérieur. Le président de la République a demandé aux parlementaires de prolonger l'état d'urgence pour trois mois. Il a également déclaré qu’il souhaitait une réforme de la Constitution pour permettre à l'État de mieux agir dans les situations de crise. Et c’est Manuel Valls qui doit s’y coller. Si la droite ne suit pas, François Hollande pourrait s’en remettre aux Français via un référendum. Le chef de l’Etat a encore annoncé que la déchéance de nationalité pourrait être simplifiée pour les binationaux en cas de terrorisme, "même s'ils sont nés Français, dès lors qu'ils bénéficient d'une autre nationalité". Les conditions de la légitime défense vont être élargies pour les forces de l’ordre. Par ailleurs, le président de la République a annoncé la création de 8.500 postes pour la sécurité et la justice. 5.000 dans la police et la gendarmerie, 2.500 dans l'administration, et 1.000 dans les douanes. Enfin, François Hollande a réaffirmé que les élections régionales se tiendront bien en décembre comme prévu et que la COP 21 sera elle aussi maintenue.

Les mesures sur le plan extérieur. Le président de la République a annoncé que la France va intensifier son intervention en Syrie. Le Charles de Gaulle appareillera d’ailleurs ce jeudi pour se rendre en Méditerranée orientale. François Hollande a exigé "plus de soutien" de ses alliés dans le cadre de l'ONU. Il doit rencontrer rapidement Barack Obama et Vladimir Poutine.

Les réactions. A gauche, la plupart des élus ont salué le discours du président de la République. Un discours "à la hauteur de l’Histoire" pour Jean-Marc Ayrault. De son côté, l’écologiste François de Rugy s’est dit "satisfait que le président de la République ait commencé à tracer des perspectives concrètes". Seul bémol chez les communistes qui craignent pour les libertés individuelles. A droite, les avis sont moins enthousiastes. Si les élus ont salué des mesures qui vont dans le bon sens, beaucoup auraient aimé que François Hollande aille encore plus loin. Pour Benoist Apparu, il faut abattre Daech "sur les sols syrien et irakien" et pour cela "passer par un deal avec Bachar Al-Assad". Hervé Mariton a, lui, déploré que "le mot islamisme n’a pas été prononcé une seule fois". Nicolas Dupont-Aignan, qui s’est dit "partagé", a noté "l’impasse sur la politique migratoire et les mosquées salafistes". Au FN, Marion Maréchal Le Pen s’est dit "très heureuse" que le François Hollande reprenne certaines propositions de son parti. Marine Le Pen a fait savoir dans un communiqué : "le discours de François Hollande devant le Congrès a apporté quelques inflexions qu’il convient de saluer, mais aussi mis en évidence d'énormes lacunes".

Le discours. Pour ceux qui veulent lire le discours du président de la République dans son intégralité, rendez-vous sur le site de l’Elysée.

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