Brexit : les feux de l’UE

De nombreux anglais de Dordogne doivent se demande s’ils n’ont pas déposé trop tôt leur dossier de demande de nationalité française ou mis en vente trop vite leur maison périgourdine. Au vu des derniers événements Outre-Manche, les parties de bridge et les scones ne doivent plus avoir le même goût en ce moment.

Joking. Mais il y a quand même le feu au 10 Downing Street et la position de plus en plus fragile de Theresa May, désavouée à plusieurs reprises ces dernières semaines. Tentative de renégociation à Bruxelles, tensions et tergiversations internes, bronca des députés et manœuvres discrètes... On a parfois le sentiment de suivre un vrai feuilleton, avec une surprise à chaque épisode et un dénouement difficilement prévisible. Brexit 1, Brexit 2 le retour, Brexit 3 on n’y arrive pas, Brexit 4 one more time...

Et si les centaines de milliers de personnes qui ont manifesté ce week-end pour demander un nouveau référendum obtenaient gain de cause ? Peu probable mais certains se prennent à y rêver. Ne fallait-il pas réfléchir avant aux conséquences du Brexit ou, pour nombre de ces pro-UE, être allés voter il y a trois ans ? 17 millions d’électeurs avaient opté pour le "Leave" tout de même alors qu’en est-il du respect de leur vote ?

Deuxième option celle d’une sortie brutale, sans accord, qui semble prendre de plus en plus d’ampleur. Selon une étude, le Royaume-Uni perdrait 57 milliards d’euros par an en cas de "no deal", et entraînerait aussi dans sa chute les membres de l’Union. L’addition serait donc salée. Autant qu’un fish and chips.