C'est quoi l'"Opération Sentinelle" ?

C'est en janvier 2015, suite à la vague d'attentats, que la décision de déployer plus de 10 000 soldats, en complément du plan Vigipirate, a été prise par l'Elysée. La moitié des troupes, surtout issues de l'Armée de Terre, se trouvait alors en région parisienne.

Leur rôle : protéger et sécuriser les points sensibles et exposés comme les sites religieux, les lieux touristiques, les gares... Les militaires se trouvent aussi lors de grands évènements comme les manifestations sportives ou culturelles, aux frontières pour des contrôles.

Un dispositif qui a évolué

D'abord voulue statique, l'organisation de l'Opération Sentinelle a évolué vers plus de mobilité, avec des patrouilles, jugées plus efficaces.

Si au départ, le nombre de soldats devait passer à 7000 puis à 3000, la vague d'attaques en novembre 2015 a changé la donne. Comme l'attentat de Nice qui a poussé les autorités à engager de nouveau le maximum des troupes, portées à 10 000 hommes.

Aujourd'hui, sauf événement particulier et avec une réserve opérationnelle disponible, environ 7000 militaires sont déployés dans toute la France, pour près de 1700 sites surveillés sur tout le territoire. Une cinquantaine de départements sont concernés mais l'Ile de France est la zone la plus couverte.

Que peuvent faire les militaires de l'Opération Sentinelle ?

"Protéger et dissuader" est la mission principale des soldats, qui sont sur le terrain aux côtés des gendarmes et policiers. Mais contrairement à ces derniers, sauf réquisition particulière, ils ne peuvent pas procéder à des palpations ou des fouilles.

Le militaire attaqué vendredi à Paris a fait usage de son arme. Ce qui est autorisé dans les cas de légitime défense ou en situation de menace imminente pour des vies civiles.