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Carlton de Lille : pas de procès à huis clos et DSK en guest

Ce ne devait être qu’une banale affaire de proxénétisme, mais le procès du Carlton de Lille qui s’est ouvert hier risque bien d’être l’affaire la plus médiatisée et la plus commentée de ce début d’année. Et la présence de DSK sur le banc des accusés y est pour beaucoup.

L’info. Hier, et plus de trois ans après l'affaire du Sofitel de New York, le procès ultra-médiatique du Carlton de Lille s’est ouvert hier. Sur le banc des accusés, quatorze prévenus dont Dominique Strauss-Kahn, poursuivis pour proxénétisme. Le procès doit durer trois semaines. DSK est attendu à la barre en milieu de semaine. Le proxénétisme aggravé en réunion est un délit puni jusqu'à 10 ans d'emprisonnement et 1,5 million d'euros d'amende.

L’affaire. En février 2011, une enquête préliminaire sur les fréquentations de deux hôtels de luxe de Lille, dont le Carlton, est ouverte. Les enquêteurs remontent un réseau de notables qu'ils soupçonnent de profiter de "filles" mises à leur disposition. Le nom de Dominique Strauss-Kahn apparait au cours de l'instruction. Reste à savoir si DSK était un réellement un proxénète comme l’entendent les juges d’instruction, ou si, faute de preuves, il n’était pas simplement un client des prostituées. Pour l'accusation, Dominique Strauss-Kahn était "le roi de la fête" de nombreuses parties fines organisées avec des prostituées dans le Nord mais aussi à Paris, ou même à Washington, alors qu'il était encore à la tête du FMI. De son côté, Dominique Strauss-Kahn a toujours prétendu ignorer qu’il s’agissait de "professionnelles, tout en admettant être adepte du libertinage. Et le dossier à charge est d’ailleurs bien mince puisque le parquet avait requis un non-lieu en sa faveur, avant le renvoi en correctionnel de l’affaire.

DSK, la guest. Dominique Strauss-Kahn est arrivée en début d’après-midi à bord d’une voiture aux vitres fumées, en costume noir et cravate foncée, les mains dans les poches.

Premier jour. Le président du tribunal de Lille a écarté les nullités plaidées par la défense. Il a également refusé la demande de huis clos formulée par les parties civiles.

Le sondage. En parallèle de ce premier jour d’audience, un sondage vient confirmer que les Français n’en veulent toujours pas à l’ancien patron du FMI et que les histoires de fesses de ce dernier n’entachent pas son potentiel politique. En effet, selon un sondage Odoxa pour Le Parisien-Aujourd'hui, près de 8 Français sur 10 (79%) estiment que DSK aurait été meilleur président que François Hollande. Et ils sont 59% à penser que la situation économique et sociale aurait été meilleure qu'elle ne l'est aujourd'hui.

Vu de Twitter. Sur la toile, les internautes s’en sont donnés à cœur joie. Et la plupart du temps avec humour. Libe?té d'expression a soulevé une importance de taille : "DSK à la barre. DSK a la barre. De l'importance d'un accent". De son côté, Nain Portekoi a écrit : "Le tribunal rejette la demande de huis-clos du procès du Carlton : personne n'a envie de se retrouver enfermé sans témoin avec DSK". Quant à Eric M, il se désole déjà : "Je ne vois pas l'intérêt de convoquer DSK à un nouveau procès alors que toutes les blagues ont déjà été faites". Pas faux. Comme cette réflexion signée Ariane Brodier : "Ouverture du procès de DSK pour proxénétisme aggravé. Marrant comme expression proxénétisme AGGRAVÉ. Il y a un proxénétisme "pas trop grave"?".

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